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Tous les 15 jours, retrouvez le portrait d'une femme PROFESSSIONNELLE
du secteur de l'audio.
NOVEMBRE 2023
#19_Chloé Cohen
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“Quand tu es hôte, il y a forcément quelque chose de toi, de qui tu es vraiment, dans le projet”.

Je m’appelle Chloé Cohen, j’ai 33 ans, je suis journaliste, hôte du podcast  Nouveau Modèle depuis presque 5 ans et l’auteure de la newsletter Une Mode Meilleure à lire sur Kessel.  

J’écris également des articles pour des médias comme Marie Claire sur  des sujets liés à l’écologie, aux enjeux sociaux et environnementaux de  l’industrie textile, j’accompagne aussi certaines entreprises engagées sur  la partie éditoriale et j’anime des tables rondes sur ces problématiques. 

Que représente le podcast pour toi ? Pour moi, c’est LE nouveau média qui s’installe progressivement dans le quotidien des Français·es. Il y a un côté intimiste dans le podcast et ça fonctionne. C’est un média de la liberté de ton, de format et d’écoute. Justement en parlant d’écoute, tu écoutes quoi ? J’aime beaucoup la Poudre de Lauren Bastide, Chaleur Humaine du Monde, ou encore Championne du monde de Cléo Henin en tant que sportive. En termes de fiction, j’ai adoré le Nuage de Nouvelles Écoutes par exemple. D'où vient ton attrait pour l’audio ? J’ai grandi avec la radio, elle était allumée tous les matins, allumée aussi pour tous les trajets en voiture. J’ai été bercée par les matinales de France Inter et de France Culture. Ça fait vraiment partie de mon enfance. As-tu toujours voulu être journaliste? Il me semble oui. J’ai toujours aimé écrire, parler avec des gens, les écouter, m’interroger sur des sujets différents. Tu écrivais déjà enfant ou ado ? Oui, j’ai même participé à un concours de poème, en 5ème j'ai écrit un petit roman et j’ai toujours eu un journal intime. Tu as lancé ton podcast alors que tu vivais aux US, quel a été le déclic ? En juillet 2016, je suis en effet partie aux US comme journaliste correspondante pour suivre la présidentielle américaine. J’ai travaillé pour Le Parisien, l'Echo, RTL ou encore Radio Vatican pendant 3 ans. Sur place, je me suis interrogée sur ma façon de consommer. À New York, beaucoup de marques prenaient la parole sur la mode responsable. J’ai assisté à des conférences sur les droits humains et pollution de l’industrie textile, à l'ONU, ou à l’occasion de rencontres avec le réseau féminin She for S.H.E. C’est un sujet qui me passionnait. En 2016, le podcast aux USA était déjà très implanté, la question “qu’est ce que t’écoutes comme podcast ?” était dans toutes les conversations. L’idée a donc germé, je me suis documentée sur les enjeux sociaux et environnementaux de l’industrie textile, j'ai enregistré 10 épisodes et je me suis lancée. Le 1er épisode est sorti en septembre 2018. Et à l’époque il n’y avait aucun autre podcast francophone sur la mode responsable. Quelle a été ton émotion au lancement ? J’avais peur ! Une fois que c’est parti, tu peux vite être exposé à la critique. C’est différent quand tu travailles pour un média. Là, quand tu es hôte, tu incarnes le contenu, il y avait quelque chose de moi finalement dans ce projet, de qui j’étais vraiment. Est-ce que cela a marché tout de suite ? Ah ah non ! Au début, personne n’écoutait à part mes proches mais j’ai continué. Et petit à petit, ça a grossi de manière organique. Je suis revenue en France à l’été 2019 et j’ai fini par quitter mon poste pour me consacrer à mon podcast. C’était là où j’avais envie d’aller. Quand as-tu réussi à monétiser ton podcast ? La question de la monétisation est arrivée au bout de 2 ans environ, j’avais des questions au départ, je ne savais pas s’il fallait que j’aille sur ce terrain mais je devais trouver comment financer ce média. Je diffuse aujourd’hui des pré-roll, des épisodes sponsorisés mais je choisis avec exigence mes partenaires. #BILAN DES 4 ANS Ton souvenir fort depuis le lancement? Quand j’ai interrogé Dilnur Reyhan, sur le scandale du génocide des Ouïghour·es, j’avais les larmes aux yeux, et elle aussi. Depuis 4 ans qu’est-ce qui a changé chez toi ? J’ai évolué sur la prise de parole en public à force d’interviewer des cheffes d’entreprise, d’anciennes ministres. Aujourd'hui, j’adore cet exercice et c’est grâce au podcast. Et dans ta façon de vivre ? J’essaie de consommer de manière plus responsable. Dernièrement, je me suis détachée des réseaux sociaux, et je vis mieux, plus sereinement. Et puis gros changement récent, j’ai déménagé à Toulouse, pour avoir une vie plus douce et plus proche de la nature. Qu’est-ce que ces années podcastiques t’ont apporté ? C’est riche de pouvoir rencontrer autant de monde, leur poser des questions, ça m'a nourrit intellectuellement et cela a aiguisé mon esprit critique. Quels sont tes enjeux aujourd’hui pour ton podcast ? Après presque 5 ans, il y a un vrai enjeu edito, je me dis “qu’est ce que je vais pouvoir raconter encore?” Jusqu’à présent j’ai réussi à rebondir mais ce n'est pas simple, il y a souvent des doutes. Il faut toujours se réinventer. J’ai une nouvelle idée, qui j’espère plaira, mais pour l’instant je ne peux pas en dire plus. L’invité que tu n’a pas eu mais dont tu rêves? Léna Situation pour parler de ses engagements, de sa marque de vêtements et de sa façon de consommer la mode. Tu fais partie du réseau Women & Podcasts, pourquoi? Je suis convaincue que la sororité, que l’entraide entre femmes est essentielle. En tant que femme aujourd’hui, ce n'est pas évident de se faire une place, de faire entendre sa voix. Ce genre de réseau, ça donne du courage, un nouveau souffle, on peut partager ses doutes en toute bienveillance. Ça permet d’oser plus !

NOVEMBRE 2023
#18_Margaux Rol
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ENTRE NOS LÈVRES 

“On était hyper complémentaires mais alignées sur tout”.

Céline et Margaux sont les super créatrices du podcast “Entre nos lèvres” qui décomplexe toutes les sexualités; une parole libérée autour d’un dîner.

Podcasteuses, entrepreneuses, influenceuses, elles nous ont fait aussi l’honneur de faire un atelier rencontre pour le réseau Women & Podcasts, en septembre dernier. Quel est leur parcours, qu'est-ce qui les unit? Quels sont leurs futurs projets? 

 

Bref, on a eu la chance d’échanger avec Margaux, une passionnée par le podcast, la créativité et surtout l’humain...

#ITW THE STORY Vous venez d’où ? J’ai grandi près de Nancy, mon père travaillait dans une maison de disques et ma mère était orthophoniste. La réussite à l’école était très importante pour mes parents, alors je suis devenue très scolaire, et après un bac +5, des stages etc, dès mes 20 ans, j’ai travaillé en maison d’édition. Céline, elle, habitait en région parisienne, elle évoluait dans un environnement plus libre, sa mère était bibliothécaire et son père commercial. L’école et les études, c’était pas son truc, et c’était pas un sujet, en revanche elle était complètement autodidacte. Dès 9 ans, elle passait ses après-midi sur Photoshop, et elle est devenue Directrice Artistique sans faire d’études. C’est une touche à tout. Comment avez-vous décidé de travailler ensemble ? Avec Céline, on s’est rencontrées il y a 15 ans, au départ on allait à des concerts ensemble … Et puis un jour, au bout de quelques années, Céline était bricoleuse et moi, j’avais besoin de faire des travaux dans mon appart, on s’est retrouvées à monter un bureau puis une table, puis un dressing.. Bref, on a commencé à construire, en bricolant, notre amitié. À ce moment-là, Celine galèrait un peu comme freelance et s’ennuyait, moi j'étais dans l'édition. J’aimais le livre mais j’avais envie de faire autre chose, de raconter d’autres histoires et d’entreprendre… On s’est dit : on est très complémentaires, et honnêtement il n’y a pas d’autre ami.e autour de nous avec qui on serait prêtes à bosser, mais toutes les deux, on est certaines qu’on peut arriver à faire un truc ensemble. Comment est née l’idée du podcast “ Entre nos lèvres”? On est en 2018, les podcast font un gros boom… On est fan de “Transfert”. L’idée commence alors à germer et on se dit “il faut juste qu’on ait un sujet”. Et on le trouve lors d’une soirée pyjama, pendant un moment un peu à part. On est avec la sœur de Céline, elle se confie sur son couple et l’absence de désir… Et puis on parle de nos expériences à chacune, de ce domaine où on se met toutes et tous la pression et beaucoup d’injonctions à performer. Comme on se connait bien, on se confie sur des choses qu’on avait pas osé dire avant, et surtout, ça nous fait vraiment beaucoup de bien. La soirée se termine, on s’écrit un message 2h après “ voilà, c’est ça le podcast !” La suite, comme on est toutes les 2 des bulldozers, en 2 semaines tout s’est fait, le site internet etc, bref c’était parti ! Les débuts ont été un peu compliqués. On était très exigeantes sur la qualité, mais on avait un matériel d’entrée de gamme et surtout, on n’avait jamais monté un podcast, on pensait vraiment que ce serait facile ! Alors on a tout appris sur le tas. On faisait les enregistrements, on passait des heures sur le montage le soir après le boulot, c’était intense mais on a tout de suite rencontré une audience… Quel a été l’objectif du podcast ? Créer un espace pour s’exprimer, déconstruire les préjugés, casser les tabous et faire du bien aux autres. Quelle a été la marque de fabrique du podcast? On commence toujours par inviter la personne qui va témoigner à dîner avec nous, chez nous, pour la ou le mettre à l’aise avant de débuter l’interview. #PODCAST & MORE Mais le podcast vous a mené à développer d’autres projets, notamment créer votre entreprise, tu nous racontes les grandes étapes ? Au bout d’un moment, se pose la question de vivre du podcast, ou du moins d’arrêter de trop perdre d’argent avec. On a toujours voulu être indépendantes, faire grandir notre projet toutes les deux, et en 2019, on lance une campagne de crowdfunding avec Ulule. Elle marche très bien et devient même la plus grosse levée de fonds participative pour un podcast en France. On a vraiment senti le soutien de notre communauté. Le but de cette campagne, c’est de nous permettre d’engager une équipe pour faire grandir le podcast. Au début, on pense devenir un studio comme les autres, avec plusieurs émissions, mais le Covid 19 arrive. Dès 2020, la pandémie ralentit l’activité mais on en profite pour écrire un livre - ou frôler le burn out - je ne sais pas. Ensuite, en 2021, on abandonne l’idée de créer d’autres émissions pour l’instant, mais on se concentre sur tous les développements possibles d’Entre nos lèvres. On veut emmener le projet plus loin pour notre communauté et on décide de créer notre entreprise, une boutique en ligne avec des produits qui répondent à des tracas du quotidien du corps et de l’esprit. On propose des soins pour la sexualité, mais aussi pour le corps, des affiches ou des bougies dérivées de notre univers graphique. Mais on ne s’est pas arrêté là… En 2022, on a créé notre propre marque avec nos produits : une crème pour les cuisses qui frottent, qui marche hyper bien, une huile qui fait qui fait tout, des soins pour la vulve ou l’anus. Et ce n’est que le début ! Quel est ton rêve ? Que cela continue à grandir comme ça. En restant un podcast et une entreprise indépendante qui fait du bien aux gens, de toutes les façons que Céline et moi arriveront à imaginer ! Quelle a été la force de votre binôme dans ce parcours ? On était hyper complémentaires mais alignées sur tout. On était deux pour se motiver mais aussi questionner nos choix ou les directions qu’on voulait prendre. On avait un bon instinct, on était bien équilibrées … Ce n’est pas facile de trouver ta place dans un binôme quand t’es pas bien ou que l’autre à un coup de mou. Dans ces moments-là, il faut beaucoup d’amour et surtout accepter que l'autre est un être humain comme toi. Pourquoi faire partie du réseau Women and podcasts ? Nous, on n'avait pas de réseau quand on est arrivées dans le podcast mais on a eu la chance de rencontrer certaines personnes qui nous ont aidé. Je trouve ça vraiment pertinent de se retrouver et de s’épauler dans la mesure où ça évite de te sentir isolé dans un milieu qui avance doucement. Ton conseil aux membres du réseau ? Choisir un sujet qui te passionne vraiment, parce que tu risques d’y consacrer 4 millions d'heures gratos. Alors faut rester accrochée et motivée !

OCTOBRE 2023
#17_Chloé Tavitian
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“ Ne jamais se dire, il est trop tard”

D'où viens-tu ? 

J’ai grandi en région parisienne à Saint-Cyr L'École, à côté de Versailles.

Quand je dis que je suis banlieusarde, personne ne me prend au sérieux mais je ne me suis jamais sentie parisienne.

Ton premier souvenir audio ? C’est un souvenir de radio assez jeune, pendant les vacances d’été chez ma grand-mère. C’était à côté d'Orléans, dans un petit village dans le Loiret, j’avais 7 ou 8 ans. Dans sa cuisine, le matin, elle me préparait une orange pressée et on écoutait France Info. C'était une sorte de rituel, j’en ai un souvenir calme et rassurant. Plus tard, adolescente, j'écoutais "Doc et Difool" sur Skyrock avec mes 3 sœurs en cachette dans la même chambre. Es-tu devenue accro à la radio ? Oui, comme on n’avait pas la télé, la radio était souvent en fond sonore. C’est vite devenu un réflexe d’allumer la radio en rentrant chez moi. La première émission que j’ai suivie régulièrement c’était « Le masque et la plume » le dimanche soir. Sinon, je n’ai jamais réussi à lâcher la matinale de France Inter. À l’époque d’Edouard Baer chez Nova, je me faisais 2 matinales : Inter en me levant et la Nova de la veille dans le métro pour aller bosser. Aujourd’hui quand je télétravaille, je me fais toujours un petit “Jeu des mille euros” à 13h, surtout le mercredi avec les enfants. C’est mon petit plaisir coupable. Quel est ton rapport à l’imaginaire ? J’ai toujours pas mal lu, le Club des 5, la Comtesse de Ségur et les Hercule Poirot les après-midis d’ennui, l’été. Après, on s’inventait pas mal d’histoires avec mes sœurs, on est assez rapprochées en âge donc on jouait beaucoup ensemble. J’ai construit mon imaginaire avec elles et dans les livres. Pourquoi ne pas t’être dirigée tout de suite vers le contenu audio ? Après des études littéraires et le Celsa, j’ai travaillé en agence de communication, c’était un peu une façon de ne pas choisir. Dans le fond, je crois que je voulais être journaliste, mais je ne me l’avouais pas, je ne m’en sentais pas capable... Chez Havas, j’étais directrice conseil dans les équipes digitales, il y avait un studio radio chez HRCLS. On a eu l’idée avec mon copain Thibaut Cherchari de créer un podcast interne (on adorait Studio 404). En 2018, Thibault de Saint-Maurice cherchait des partenaires pour le premier Paris Podcast Festival, en parallèle on faisait nos premiers podcasts pour les marques à l’agence. De fil en aiguille, j’ai monté une offre podcast et je suis devenue directrice des narrations audio. Tu es aujourd’hui chez Studio Fact Media Group ? Que fais-tu ? Je dirige StudioFact Audio, la filiale podcasts, avec Camille Juzeau. C’est un groupe audiovisuel global qui fait du docu et de la fiction pour la télé et les plateformes, de l’édition et du spectacle vivant. L’idée c’est de créer des liens pour faire circuler les histoires d’un format à l’autre. C’est hyper intéressant de comprendre comment tout ça fonctionne. Et je suis heureuse de travailler avec Camille, on se complète bien je pense. Ton rêve "podcastic”le plus fou ? Faire l’adaptation de mon bouquin préféré « Tous les hommes sont mortels » de Simone de Beauvoir. C’est l’histoire d’un homme qui devient immortel et qui traverse les époques de la Renaissance jusqu’au 20e siècle. C’est à la fois une quête philosophique et un roman historique. Ça pourrait faire une super saga historique docu-fiction. Ta Playlist ; “A la recherche de Jeanne” de ma sœur Zazie Tavitian la première fois que je l'ai écouté, j’étais en larmes. C’est l’histoire de notre famille mais elle a réussi à en faire un truc universel, et un super roman graphique par la suite. La dernière nuit d’Anne Bonny de Claire Richard (Arte Radio), masterpiece, j’ai jamais rien écouté d’aussi bien produit je crois. En ce moment, j’écoute le Léon Blum de Philippe Collin. J’aime bien aussi Les Naufragés – histoires vraies (France Inter), j’écoute ça pour m’endormir bizarrement. Et j’ai trop hâte d’écouter le podcast sur les grandes, « Grandeur Nature » de Jeanne Paravert chez Arte Radio. Beaucoup de Radio France et de Arte Radio globalement. Si tu prends du recul, quel est ton regard sur ton parcours ? Je vais avoir 40 ans et j’ai toujours l’impression de ne pas savoir ce que je vais faire quand je serai grande. Mais dans le fond y’a quand même une logique dans ma trajectoire. J’ai longtemps complexé de faire de la pub dans une famille où tout le monde est médecin. Mais petit à petit, je me suis rapprochée de ce que j’aimais faire. J’ai mis du temps à assumer et à me libérer du regard des autres mais aujourd’hui je me sens bien là où je suis. Avant de se quitter, aurais-tu un petit conseil pour le réseau Women & Podcasts ? Ne jamais se dire que c’est trop tard. Depuis que j’ai 18 ans j’ai l’impression que c’est trop tard pour changer de voie. Après mon bac L, je me disais, « ça y’est, c’est foutu, je ne pourrais plus jamais être médecin ». Pareil après le Celsa, j’avais l’impression d’être coincée dans une filière que je ne m’aimais pas. Alors qu’il n’est jamais trop tard, même à 40 ans. J’ai l’impression que les jeunes se mettent moins de barrière cela dit. Un autre conseil, ne jamais se sentir menacée par l'intelligence et le talent des autres mais au contraire en faire une force. Surtout entre femmes. Ça aussi ça change et c’est très réjouissant.

SEPTEMBRE 2023
#16_Mathilde Jehan & Marie Stoffel
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"C’est compliqué dans notre monde d’avoir des certitudes, de se projeter sur ce qui va fonctionner ou pas. Un conseil que je donnerai est d’écouter son instinct "(Mathilde)

"Ayez confiance et persévérez ! " (Marie)


Mathilde Directrice Fréquentation ACPM et Marie Responsable Communication ACPM nous dévoilent leur vision du secteur du podcast et ce qui les anime au quotidien. 

Quel est votre parcours ? Mathilde : J’ai rejoint l'ACPM il y a 3 ans. Avant cela, j'ai passé 15 ans chez Médiamétrie. Après mes études en école de commerce, au début des années 2000, j'ai été attirée par les possibilités de développement dans le secteur Internet. J'ai été séduite par la liberté de communication ainsi que par l'innovation que cela permettait, et ceci dans tellement de domaines. J'ai alors rejoint une start-up qui a d’ailleurs développé le premier moteur de recherche français…avant Google ! Nos équipes d’ingénieurs avaient également eu l’idée de développer une solution de tracking de la fréquentation des sites, cela m’a permis de commencer à appréhender le potentiel de la data sur Internet même si on ne parlait pas encore de data comme aujourd’hui. Marie : Pour ma part, j'ai suivi une formation en communication et média à l'Edhec. Depuis mon enfance, j'ai toujours été fascinée par le monde de la communication, et j'ai commencé à travailler dans des petites structures et des start-up. En 2020, j'ai rejoint l'ACPM en tant que responsable communication, où mon rôle est de développer et promouvoir la communication sur nos différents métiers (audience, diffusion et fréquentation) mais également valoriser et développer le mouvement #DemainLaPresse. Je m’occupe par ailleurs de la gestion des partenariats de l’organisation. Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre l'ACPM ? Marie : Comme je l'ai mentionné, le secteur des médias m’a toujours captivé. L'ACPM est une association qui touche un large public, et nous travaillons en collaboration avec des agences, des régies publicitaires et des annonceurs. Elle occupe une place centrale dans l'écosystème des médias. Mathilde : Je suis tombée dans la marmite des médias plutôt par le côté tech et Internet à la base, mais ensuite j’ai été fortement intéressée par l’évolution des usages, les enjeux de la digitalisation pour les marques médias. L’ACPM, avec sa position de tiers certificateur, a une place importante dans le secteur des médias, et celle-ci est complémentaire des instituts de mesure et d’étude. On travaille avec l’ensemble des acteurs que ce soit technologiques pour les mesures, mais aussi avec les éditeurs, agences, ou régies, et cette vue 360 est très stimulante. Votre rapport au podcast ? Mathilde : Aujourd’hui, j’écoute des podcasts quasi quotidiennement. C’est devenu un réflexe quand je marche (je marche beaucoup), quand je prends les transports ou même chez moi. Je trouve que le podcast est vraiment un temps pour soi, c’est presque de la “déconnexion”. D’un point de vue professionnel, je développe avec mon équipe à l’ACPM la certification Podcast depuis 3 ans. On est très fier du travail accompli avec l’ensemble du marché ! Les classements ACPM sont devenus un baromètre, mais aussi une vraie référence pour la monétisation des podcasts. Le développement de cette certification m’a permis de découvrir les acteurs, le dynamisme, la créativité de ce média. Et si on revient à l’aspect technologique, il y a de très belles pépites françaises dans le secteur des podcasts et de l’audio en général ! Marie : Pour ma part, le podcast n'était pas un média que j'utilisais régulièrement, mais le confinement a changé la donne. J'ai découvert le podcast un peu par hasard, et depuis,il est entré dans mon quotidien. Écouter un podcast, c'est comme entrer dans sa propre bulle, une bulle positive qui crée une connexion intime avec un esprit collectif. À l'ACPM, où nous avons la certification podcast, j'ai également eu l'occasion de découvrir de nombreux acteurs de ce domaine. J'ai constaté une grande diversité et un écosystème intéressant, riche et bienveillant. Votre première écoute de podcast ? Mathilde : Comme beaucoup d’auditeurs.trices de podcasts, il y a eu “Transfert”... Mais aussi pour ma part le podcast “Femmes puissantes” de Léa Salamé; et parmi les témoignages qui m’ont particulièrement marqués, il y a celui de Lila Bouadma, professeure de médecine, réanimatrice, qui revient sur son parcours et la gestion du Covid ou celui de Christine Lagarde. Marie : Transfert, et Choses à savoir, mes découvertes au début du confinement. Votre Playlist ? Mathilde : Je fais pas mal de zappings de podcasts pour en écouter le plus possible et découvrir au maximum les podcasts qu’on certifie dans nos classements, à côté de ça j’ai aussi quelques références. Parmi les podcasts que j’écoute le plus régulièrement, on retrouve dans ma playlist : Code source du Parisien, Métamorphose d’Anne Ghesquière, Vlan! de Grégory Pouy, Chaleur humaine du Monde, Le Monde devant soi de Slate, Émotions et Passages de Louie Média, GDIY de Matthieu Stefani, le Podcast de Pauline Laigneau…Le podcast qui marque est celui qu’on recommande autour de soi, celui que j’ai le plus partagé ces derniers mois est Super Green Me de Lucas Scaltritti et pour les parents cet épisode de Vlan! de Grégory Pouy : Marie : Pour moi ,Hugo Décrypte de Hugo Travers, Chaleur humaine du Monde, Transfert de Slate, Canapé 6 places de Lena Situation, Sur le fil de l’AFP et Émotions de Louie média. Quel est votre rêve “podcastique” le plus fou ? Marie : Avoir une mesure commune pour plus de clarté sur le marché ! Mathilde: En tant qu’auditrice, je suis parfois frustrée par les interfaces d’écoute…A quand une technologie pour révolutionner la découvrabilité des podcasts ? Pourquoi avoir choisi d'être partenaire du réseau Women and Podcasts ? Marie : Lors du salon "Innov'Audio", nous avons eu l'occasion de rencontrer Mélanie, l'une des trois fondatrices de Women and Podcasts. Nous avons été immédiatement séduits par cette initiative, qui correspondait parfaitement à nos valeurs. Dans un marché en constante évolution, nous pouvons apporter des réponses et nous sommes fortement engagés en faveur de la diversité. L'ACPM a une solide stratégie en matière de responsabilité sociale des entreprises, et il règne une égalité parfaite entre hommes et femmes à la direction. Cet engagement est profondément ancré dans notre ADN, soutenu par nos collaborateurs, et personnellement, je m'investis dans des activités associatives en faveur des femmes. Il est essentiel de contribuer à l'évolution de la société dans cette direction. Mathilde : Absolument, nous avons constaté que de nombreuses femmes prenaient la parole et étaient actives dans le domaine du podcast, s'appropriant véritablement ce média. Ce qui m'a particulièrement plu dans le projet, c'est l'énergie qui émane de l'association et son professionnalisme. Nous n'avons pas hésité un instant à nous impliquer. Si nous pouvons contribuer à promouvoir des modèles féminins, c'est d'autant plus positif. Un conseil aux femmes du réseau ? Mathilde : Tout d'abord, profitez de cette opportunité pour partager et échanger avec les autres membres du réseau. C'est un espace formidable pour grandir personnellement et professionnellement. D’un point de vue plus général, je pense qu’il sera de plus en plus compliqué dans notre monde d’avoir des certitudes, de faire des plans de carrière, de se projeter sur ce qui va fonctionner ou pas. Un de mes credos, et donc un conseil que je donnerai est d’écouter son instinct, ce qui revient finalement à ne pas trop suivre les conseils ! Et aussi rester curieux, ouvert, continuer à apprendre tout le temps ! Marie : Pour moi, le conseil le plus important serait de rester authentique et passionnée, de ne pas essayer de changer pour correspondre à une image préconçue ou d’essayer de se rattacher à une tendance juste pour la suivre, et surtout, ayez confiance en vous et persévérez ! Ce que l’on ne sait pas déjà sur vous ? Marie : J’avais plusieurs consoles de jeux et une légère addiction aux jeux vidéos par le passé, je pouvais annuler un dîner ou une soirée mais maintenant c’est plus modéré. 🙂 Mathilde : Pour continuer sur l’audio, je suis une adepte des applis d’auto hypnose (comme Deep Belief par exemple) ou de méditation (Petit Bambou évidemment…). Je dors avec le bruit de la pluie sur ma Google Home. Bref j’ai beaucoup de mal à rester dans le silence…Il faut que j’y travaille ;)

JUILLET 2023
#15_CHARLOTTE DESROSIERS
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“Le podcast est pour moi un magnifique moyen de pouvoir faire passer mon message - n'attendez pas un accident de la vie pour vous dire pourquoi pas moi ? -".

 

Charlotte Desrosiers a 39 ans et est maman de 2 enfants.

Après 15 ans au poste de Directrice Marketing, son corps a dit stop à cette vie là.

En 2019, suite à un burn-out, elle crée le podcast Pourquoi pas moi.

Son envie était de comprendre et montrer les véritables coulisses de ceux qui ont osé écouter leur petite voix.

#MICRO ITW ELLES SONT DANS LE SUD ET DANS LE SECTEUR DU PODCASTS - RENCONTRE - Peux-tu te présenter en quelques mots ? Je m'appelle Charlotte Desrosiers, j'ai 39 ans, maman de 2 enfants. Après 15 ans au poste de Directrice Marketing, mon corps m'a dit stop à cette vie là. En 2019, je fais un burn-out, quelques mois plus tard je crée le podcast Pourquoi pas moi. Mon envie était de comprendre et montrer les véritables coulisses de ceux qui ont osé écouter leur petite voix. Du podcast est né un livre "Et si je changeais de métier ?" - Mango Edition, Une méthode via un bilan de compétences à l'approche innovante pour trouver sa raison d'être,et un TEDx "Je n'ai plus peur du dimanche soir". - Qu'est ce que représente pour toi le podcast ? Le podcast est pour moi un magnifique moyen de pouvoir faire passer mon message "N'attendez pas un accident de la vie pour vous dire Pourquoi pas moi ?" Comme je suis sur un format d'interview, c'est aussi pour moi l'occasion de faire des rencontres exceptionnelles et de grandir chaque jour. Et en termes de business, il me permet de me faire connaître ainsi que mon programme. - Tu es l'hôte du podcast "pourquoi pas moi", lancé il y a 4 ans, quel est ton bilan ? Quand j'ai lancé le podcast, je n'avais aucun plan ! Par contre, au fond de moi je savais que ça allait le faire. Le format n'a pas bougé depuis le lancement en janvier 2020. Ce qui change c'est clairement la préparation. Avant je passais des heures à préparer une interview, maintenant cela me prend moins de 10 minutes. Ce qui a changé aussi c'est la fréquence des épisodes. J'étais à 1 épisode hebdomadaire, aujourd'hui j'alterne entre 1 épisode exclusif et 1 épisode best of, ça se ressent sur les écoutes mais il faut prioriser. Quand je me suis lancée, j'avais reçu comme critique "ton format est trop long". Certes c'est long, mais c'est ce qui fait la qualité du contenu et c'est pour ça qu'il est apprécié. - Aujourd'hui tu vis dans le sud, qu'est ce que cela a changé dans ta vie de podcasteuse? J'ai déménagé à Marseille 6 mois après le lancement du podcast, juste après le 1er confinement. Au début, je me disais que je viendrai à Paris faire les interviews. Au final, je fais l'essentiel de mes interviews à distance et c'est totalement OK ainsi. - Ton conseil au réseau de Women & podcasts ? Croire en soi et en sa petite voix ;) Dernières questions si tu devais qualifier le sud : - En 1 son : Le chant des cigales - En 1 mot : Soleil - En 1 podcast : Cité radieuse

JUILLET 2023
#14_CINDY AUNAY
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“Le podcast, c'est l'opportunité d'être soi-même et de briser les images figées et lissées des réseaux sociaux".

 

Cindy vit à Marseille depuis 10 ans après avoir passé quelques années à Paris, dans les pays baltes et les Antilles.

Elle est linguiste de formation et pendant ses études elle enregistrait déjà les gens pour étudier leurs accents, leurs mises en mots et leurs visions du monde.

#MICRO ITW ELLES SONT DANS LE SUD ET DANS LE SECTEUR DU PODCASTS - RENCONTRE Peux-tu te présenter en quelques mots ? Qu'est ce que tu fais ? Je suis la fondatrice de l'agence de production Stratégie Podcast créée en 2019. J'accompagne les entreprises et les marques qui veulent intégrer le podcast dans leur stratégie de com. Je vis à Marseille depuis 10 ans après avoir passé quelques années à Paris, dans les pays baltes et les Antilles. Je suis linguiste de formation et pendant mes études j'enregistrais déjà les gens pour étudier leurs accents, leurs mises en mots et leurs visions du monde. J'ai travaillé plusieurs années dans les études du langage puis en com digitale et marketing, en agence et dans des grands groupes. J'ai lancé mon premier podcast "Les Cascadeuses" (sur l'entrepreneuriat féminin) en 2019 qui m'a incitée à lancer l'agence, puis "Part de voix" (sur la création de podcasts de marque) en 2020, qui est le podcast business de l'agence. - Qu'est-ce que représente le podcast pour toi? C'est une bulle de liberté, déjà par le simple fait de pouvoir écouter un podcast quand on veut et où on veut ! Aujourd'hui, on trouve des émissions sur tous les sujets et dans des formats toujours plus créatifs. Pour moi, c'est aussi une vraie source d'inspiration et de connexion au monde. J'ai l'impression d'avoir un accès privilégié à des personnes et personnalités que je ne pourrai pas forcément découvrir de manière si intime autrement. C'est aussi une bouffée de fraîcheur dans le secteur de la communication : le podcast de marque se détache des supports de communication traditionnels avec des codes linguistiques très formatés et humanise davantage les entreprises. - Tu as créé aussi des podcasts" les cascadeuses", "part de voix" , c'est quoi ton regard sur le marché du podcast aujourd'hui? Quand j'ai lancé les Cascadeuses en février 2019, c'était très artisanal, j'ai un peu galéré à trouver des ressources et des outils pour faire le montage, mixage, etc. Il existait surtout des vidéos YouTube d'ingé son, plutôt techniques. Quatre ans après, je suis bluffée par la multitude d'appli, d'outils et de contenus qui existent pour mieux podcaster. Le marché a évolué très vite pour démocratiser l'audio. L'aspect technique est devenu plus accessible et les sujets sont de plus en plus construits et qualitatifs. Il reste encore beaucoup de choses à inventer autour du podcast, c'est très stimulant ! - Aujourd'hui tu vis dans le sud, c'est quoi ta vie d'entrepreneuse/ podcasteuse? Comme je ne suis pas originaire du Sud, je me suis rapidement entourée en créant le collectif "Femmes Entrepreneures à Marseille", pour partager l'aventure entrepreneuriale avec d'autres femmes et je fais partie maintenant du groupe des "Podcasters du Sud" qui m'a permis de découvrir les nombreux talents marseillais. La vie d'entrepreneure est plutôt douce dans le Sud. J'ai un bureau fixe et un bureau mobile (mon van aménagé) qui me permet de travailler en nomade, face à la mer ou dans un coin de nature. Je peux faire facilement une pause en me promenant dans les collines ou en allant me baigner. J'apprécie aussi de remonter régulièrement à Paris, qui reste ma ville de cœur. - Tu t'es lancée il y a déjà plusieurs années, dans le secteur du podcast, quel conseil donnerais-tu au réseau de "Women & podcasts" ? Le podcast est un média encore nouveau avec un gros potentiel créatif, donc faites-vous plaisir ! Les codes ne sont pas figés, vous pouvez inventer votre univers audio, jouer avec les sons, la musique, la voix et les mots. C'est l'opportunité d'être soi-même et de briser les images figées et lissées des réseaux sociaux en mettant en avant sa personnalité, son unicité, ses différences, ses aspérités... Dernières questions, si tu devais qualifier le sud : - En 1 son : le bruit des glaçons - En 1 mot : peuchère - En 1 podcast : Zone 51

JUILLET 2023
#13_CLÉMENTINE ROUX
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“Je suis “Manifesting Generator en Human Design”, je suis une multitâche souvent guidée par des intuitions... J’ai une personnalité très entreprenante, je déteste la routine et être employée". 

 

Clémentine, 30 ans, ex-chargée grands comptes pour Facebook et Instagram (Clients Solutions Manager) s’est lancée, il y a quatre ans, dans le développement du podcast en France.

 

Aujourd’hui revenue dans le sud, elle a créé un réseau de podcasteurs ainsi qu'un nouveau podcast. 

 

On a voulu en savoir plus sur cette créatrice libre et indépendante…

#ITW RENCONTRE Comment es-tu devenue une professionnelle du podcast ? Je venais de quitter mon poste au sein Facebook en 2019 avec cette question “qu'est ce que je vais faire ?”. J’écoutais génération XX et d’autres podcasts. A l’époque, Lucie la femme de Matthieu Stefani travaillait chez Facebook et lui, lancait les "bigbang" média, un incubateur de podcasts et il organisait des apéros pour créer du lien . J’ai alors rencontré plein de podcasteurs et mon profil pub market a plu. J'ai eu ma première mission freelance pour Plink et ça a commencé comme ça. Ensuite, j’ai travaillé avec Plink Studio, Bababam, Cosavostra, ou encore Ausha comme podcast marketer. Quel est ton job aujourd’hui? Je suis une Podcast Marketeuse avec 2 expertises : la promotion de podcasts, j'accompagne les créateurs de podcasts, les studios et les marques dans la construction de feuilles de route pour développer les audiences de leurs podcasts et j'ai une spécialisation dans la monétisation de podcasts où je vends des campagnes de sponsoring sur des podcasts (podcasteurs indépendants et labels). Et plus récemment j’ai lancé mon podcast “ Marseille créative”. Marseille Créative donne la voix à des artistes, artisans·nes, chefs·fes et designers·euses pour mettre en avant les liens entre Marseille et ses habitants créatifs. Dans chaque épisode les auditeurs·ices sont plongé·es dans l’intimité et l’univers de ces créatifs à travers un témoignage à la première personne. L’objectif de ce podcast est de faire émerger de nouvelles voix, révéler les talents marseillais et inspirer les auditeurs. Comment te décrirais-tu ? Je dirais “Manifesting Generator en Human Design”, je suis une multitâche guidée par des intuitions. J’ai une personnalité très entreprenante, je déteste la routine et être employée. Je suis aussi créative, j’ai d’ailleurs un carnet à idées. C’est récent mais je pense que le fait de travailler avec moins de cadre donne plus de place à la créativité, le champ des possibles est plus ouvert. Avant, j’étais la bonne élève qui ne s'autorisait pas à réfléchir, là, c’est une page blanche, je peux déployer des idées. Pourquoi cette passion pour le podcast ? C’est un super média, c'est dingue qu’on puisse partager autant d’histoires, de savoirs, d’informations et c’est accessible ! Je suis une grande consommatrice de podcasts. Parfois c’est incroyable, cette histoire va me faire changer.C'est puissant l’impact que ça a dans ta vie .. ça te nourrit beaucoup ! Je me souviens quand j’écoutais “La poudre” ou “Nouvelles écoles”, cette intimité partagée, c'était fou. Ca m’a touchée, c’était une une autre perception de voir les choses. Quelle est ta “playlist podcasts” ever ? "Le goût de M", “Vivons heureux avant la fin du monde", "Le bocal de marsactu", "Supplément d'âme"... Quand écoutes-tu des podcasts ? Dès le matin sous la douche ou quand je cuisine. ` Si t‘avais un rêve “podcastic” ? Que les professeurs recommandent l'écoute de podcasts à leurs élèves. #ITW NETWORK Tu as lancé un collectif de podcasteurs du sud, pourquoi ? Je suis arrivée à Marseille en janvier 2022, c’est ma ville de cœur. J'y ai ma famille, c’est la maison. Très vite je me suis dit “où sont les podcasteurs ?”. J'avais envie de rencontrer des gens. J’ai alors lancé des invitations de cafés, créé un groupe whatsapp et c’était parti. Au début on était 4, aujourd’hui 70 travaillent dans le podcast dans le sud. On se rencontre tous les 2 mois pour les apéros. Notre objectif est de partager nos joies, nos galères et créer des synergies. Qu’est ce qui te plait dans l’animation de ce réseau ? J’adore créer du lien, je suis une sorte de trait d’union. J’adore voir des collaborations ou synergies se créer. Pourquoi avoir rejoint le réseau Women and Podcasts ? Pour moi, c’est la base et très important en tant que travailleur indépendant pour partager les joies, les galères, les opportunités, ses bonnes et mauvaises expériences. Ca fait sortir la tête de l’eau. Et je ne me sens pas en compétition, c’est ouvert et bienveillant. Et pour finir si tu devais définir le Sud - En 1 son : le souffle du Mistral - En 1 mot : Tchache - En 1 image : Quand tu regardes l'horizon depuis La Corniche - En 1 senteur : L'odeur des épices à Noailles - En 1 podcast : Marseille Créative !

JUIN 2023
#11_CÉCILE ET MARJORIE
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“Toujours prendre du plaisir dans ce qu'on fait, aimer résoudre les problèmes et ne rien lâcher"

 

On est parti à la rencontre de Marjorie et Cécile qui ont fondé l’agence de production de podcast DoubleMonde.

Pourtant très différentes dans leur personnalité et leur univers, leur rencontre lors d’un événement va changer leur trajectoire professionnelle.

DoubleMonde est né.

Alors qu’en est-il de faire vivre l’association des différences à la tête d’une entreprise, quels sont les atouts et les enjeux de leur binôme, réponses dans leur ITW.

Vous avez co-fondé DoubleMonde, une agence créative de podcasts, quelle est la genèse de ce projet ? Marjorie : Début 2019, je produisais le podcast “ex expat”, j'étais rentrée depuis 3 ans de Toronto et un jour je reçois une invitation sur facebook d”awesome impats”, un évènement d’une communauté d’anciens expats. C’est là que je rencontre Cécile. Cécile :L’objectif de cette communauté était de garder le mood sympa de l'expatriation où on se dit qu’il n’y a pas de limite, que tout est possible. Moi, j’animais. J’avais passé 8 ans à l’étranger à Zurich et Détroit, je faisais du développement, de l'événementiel et de l’animation de communauté. Marjorie : Dans la soirée, je me retrouve à échanger avec Cécile, on parle expat, il y a un truc qui clique. On commence à se connecter. Je l’aide à faire des itw pour des events. Je découvre que Cécile est une organisatrice hors pair. Et un jour, je lui dit : Je lancerai bien une agence de podcast. Cécile : Et j’ai dit oui. Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes associées toutes les 2? Est-ce un match de valeurs, de personnalités, de visions du marché? Marjorie : On était très complémentaires, Cécile dans le développement, le business et moi dans la production. On s’entendait bien et on était très différentes. C’est très riche d’avoir un autre regard. Cécile : Il y a eu aussi une opportunité de business qui s'offrait à nous et l’envie de créer quelque chose par nous même Marjorie : Et puis, on avait le même standard de travail, on était réactives, moteurs. Avez-vous rencontré des difficultés dans la création ou votre parcours d'entrepreneures? Cécile : En 4 ans, on a eu 3 grosses remises en questions surtout sur l’investissement financier et la vision du bébé, comme dirait Majorie. Marjorie : on rebondit à chaque fois avec beaucoup de discussions, on essaye de se convaincre. C’est un peu l’image du moteur d’un avion. Au départ, c’est Cécile qui avance et moi qui freine à mort. Aujourd’hui on est au milieu, c’est notre force, on fait des compromis pour mettre le curseur au bon endroit. Cécile : Ça a pris du temps pour qu’on se retrouve dans notre verticalité et pour avancer comme on avance aujourd’hui. Qu’est-ce que vous a apporté cette association? Marjorie : moi, j’apprends beaucoup de l’autre. Avant, je n’avais pas confiance en moi, j’avais peur de l'erreur. Avec Cécile, j’ai appris à lâcher. C’est le fameux “ce n’est pas grave” et depuis plus rien est grave Cécile : moi, c’est plus sur la production du podcast, j’ai aussi appris à aller plus vers la création et la dimension artistique. Comment décririez- vous votre binôme aujourd’hui ? Marjorie : Un double monde (c’est la complémentarité) et les valeurs, la confiance qu’on a entre nous. Cécile : On est libres, on est vraiment “nous” et on a des clients qui nous ressemblent. C’est aussi une aventure, on se soutient, on a une grande compréhension et de l'ouverture d’esprit je crois. On a envie d’en savoir plus sur vous, qu’est ce qu’on ne sait pas de vous? Cécile : Je suis un oiseau de nuit. J’adore danser, le son, la musique. Je suis une grande fan de la culture hip-hop (J’’ai vécu à détroit...). Et il y a une forme d’intensité dans les rencontres ou dans le silence nocturnes. Marjorie : moi, j’ai été comédienne, j’ai fait beaucoup de théâtre classique même si j’étais plutôt comique. J’ai été aussi bassiste d’un groupe rock punk “Uassquat” Un livre qui vous a marqué ? Cécile : “Ça ne marchera jamais” du fondateur netflix.Je l'ai relu encore récemment, c’est très inspirant. Mon mantra, tout est possible ! Marjorie : Un livre” 100 ans de solitude” Et un podcast, l'Enquête de Cerno dont je suis amoureuse, un podcast si parfaitement imparfait. Votre point commun ? Cécile : L’ Amour des belles choses : Votre rêve pour double monde , Marjorie : Devenir une référence du monde du podcast en marque et création Cécile :Continuer à développer, innover créer et prendre du plaisir avec les équipes Un conseil pour le réseau ? Marjorie : s’entourer, demander aux autres des conseils pour avancer en connaissance de cause Cécile : prendre le temps d’échanger avec ses pairs, c’est important de sortir la tête de l’eau et de s’inspirer. Et toujours continuer à s’éclater pour affronter les difficultés et fighter !

JUIN 2023
#10_ON A RENCONTRÉ MAEVA & NAWAL
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"Être associées, ça donne des ailes"

 

On a rencontré Nawal et Maeva, les fondatrices de Calliopé, une agence de création de podcasts pour les marques.

On a voulu savoir comment elles avaient monté leur structure et surtout comment fonctionnait leur duo, car au-delà d’être associées, elles sont aussi meilleures amies.

À toutes celles qui pensent que travailler avec une “pote” n’est pas une bonne idée, cette interview vous prouvera le contraire.

#ITW MEET & MATCH Vous avez co-fondé Calliopé, une agence créative de podcasts, comment vous êtes- vous rencontréés ? Maeva : On s’est connues, il y a 10 ans dans une agence de communication, on était dans la même cellule digitale, on passait nos journées et soirées ensemble. Ça fonctionnait bien. Nawal : On avait la même vision du travail, la loyauté, le soutien, on a d’abord appris à travailler ensemble et ensuite on est devenues très amies. Quel a été l’élément déclencheur pour se lancer? Nawal : On s’est toujours dit qu’on voulait monter une boîte ensemble. Moi, j’avais déjà tenté une expérience entrepreneuriale aux US avant de travailler en agence mais c’était une sorte de brouillon. On a vu arriver les différents médias et quand on a vu le podcast arriver, on a commencé à s’intéresser à ce format. On connaissait le modèle d'agence, j'ai alors pensé à créer une agence au service des marques sur le son. Tout arrive en 2018, je suis en agence de communication et je peaufine le projet de mon côté. Maeva, elle, est en train de voyager. C’est ma meilleure pote. J'ai trop hâte qu’elle rentre pour lui en parler. Entre le Canada et le Cambodge, elle fait une pause à Paris, et je l’invite à dîner. J’ai tout préparé, la présentation du projet et le PPT. On a parlé toute la soirée et elle a dit OUI. Elle était de son côté arrivée au bout de l’expérience en agence, c’était le bon timing. Ensuite, tout s’est accéléré. Maeva est revenue en février. Et le 30 avril la structure était créée. Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes associées toutes les 2 ? Nawal : Pour nous, c’était assez évident même si cela ne l’était pas pour notre entourage.“t’associer à ta meilleure pote “de réputation, c’est la fausse bonne idée (rires). Cette boite, pour nous, c’est un vrai projet de vie, on a des choses qu’on a envie de faire car on ne les retrouve pas ailleurs.Et en plus, le gros point, c’est qu’on ne fait pas le même job. Maeva : Oui, on apporte des choses différentes, Nawal est sur la stratégie, le marketing, je suis le chef d’orchestre de la production et des équipes. Personne ne se marche dessus. #ITW UNION Vous êtes associées et amies dans la vie, comment arrivez-vous à faire fonctionner votre binôme dans l’agence ? Maeva : Déjà, on se parle toutes les semaines, sur les questions de priorité, sur les incompréhensions, on se dit ce qui ne va pas, c’est comme dans un couple, sinon tu peux vite créer de la distance. Nawal : On a énormément travaillé, en effet, sur ce qu’a dit Maeva, c'est-à-dire avouer quand on est faible ou quand on n’est pas d’accord. Vis à vis de l’autre, tu as toujours peur de décevoir encore plus quand on est amies. Tout ça, c’est beaucoup de discussion et ça met du temps. Quelles ont été les difficultés que vous avez dû gérer dans le cadre de votre association ? Nawal : La première année, chacun se cherche, il y a des moments où tu n’es pas toujours alignée sur la vision et on a dû s'accorder. Après, on a eu de la chance que notre activité ait été croissante et que l’entreprise marche très vite. Maeva : Il faut aussi comprendre les difficultés que chacune peut rencontrer, les rythmes et les différents enjeux de chacune. Nawal : Et si de notre côté il y a on a couac, les équipes sont perdues, alors c’est très important pour nous d’être alignées. Quel est l’effet positif de votre association ? Maeva : au-delà des compétences techniques acquises en droit social et en finance, c’est d’avoir 100 % confiance. La confiance qu’on se donne fait grandir la confiance entre nous. La bienveillance et le respect sont aussi de vrais clés de réussite. Nawal : Et on s’est poussées mutuellement. On a gagné en stature (on a mis du temps à dire qu’on était dirigeantes d’entreprise par exemple). Être associées, ça donne réellement des ailes! On a envie d’en savoir plus sur vous, qu’est ce qu’on ne sait pas ? Nawal : J’étais joueuse semi-pro de basket mais cette carrière s’est arrêtée il y a quelques années. En revanche, je suis restée fan de tous les sports et j’ai trop hâte des JO ! Oui, tous les sports, je peux regarder pendant des heures du curling (rires) Maeva : Moi, je suis passionnée de gastronomie. Nawal : Un vrai guide Michelin, je confirme. Si tu étais un “contenu créatif” ? Nawal : Un album d’Alicia keys Maeva : Sans hésiter, un roman de Science Fiction , genre Dune de Franck Herbert.. Votre point commun ? Nawal :Vouloir vivre des aventures. Votre rêve le plus fou “podcastique” ? Nawal : Sortir de super podcasts, des productions internationales qui vont marquer les gens! Un conseil pour le réseau ? Nawal : pour s’associer, il faut suivre son intuition, s’il y a un doute, il n’y a pas de doute. Maeva : Ça demande aussi beaucoup de résilience. Nawal : Mais si tu es passionnée, curieuse, et que tu peux te dépasser, honnêtement ça marche ! ET CALLIOPÉ AUJOURD'HUI, QU'EST-CE QUE C'EST ? on a fêté nos 4 ans en Avril 2023 +2M€ de CA générés +50 grandes marques accompagnées (France et international) et nous ne sommes plus que toutes les 2, Calliopé c’est désormais une équipe de 10 collaborateurs + 12 partenaires au quotidien. Et Calliopé est aussi entourée de tout un écosystème : régies média, hébergeurs, comédiens, journalistes, influenceurs,...

JUILLET 2023
#12_MADAME MEUF
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“Chez les artistes, ce qui attire les gens, c’est ta particularité, ton point de vue". 

 

Quand l’humour cache une apprentie philosophe, férue d’écriture.

Madame meuf ou Hélène Vezier est plus qu'humoriste ou podcasteuse, cette ex-assistante parlementaire à la personnalité affirmée nous dévoile ici ses convictions, sa profondeur de réflexion et son identité artistique...

Une très  jolie découverte pour le réseau Women & Podcasts et elle nous a fait l’honneur d’un billet d’humour lors de la soirée du 20 juin.

#ITW ORIGINAL STORY D'où viens-tu ? Je viens de Rouen (près de la gare), de la bourgeoisie de province. Quand j’étais petite, je voulais être avocate et majorette à la retraite. Je n’étais pas très travailleuse, ce qui m'intéressait, c’était l'entre classe. J’ai toujours été, un peu, l’intello contrariée. Après Sciences Po Toulouse, j’ai fait de la communication politique, pour moi, c’était suffisamment en surface et varié. Je me suis retrouvée à faire des stages au parlement, à la mairie de paris, je suis devenue assistante parlementaire … et une fois que tu t’es spécialisée, bien, tu restes.. Et la création dans tout ça ? J’ai toujours fait du théâtre. J’ai même monté une compagnie, il y a 12 ans, c’était ce truc à côté qui me plaisait. Un jour, j’en ai eu marre que ma vie commence que “à côté”. Combien de temps as-tu mis avant de commencer ta nouvelle vie ? Un peu moins de 15 ans, j’ai bossé sous Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron… Quand es-tu devenue Madame Meuf? Avec mon congé maternité, j’ai pris du recul et puis le système politique m’avait dégoûté. Je pleurais tous les jours. Il y a eu un déclic et je suis partie. Comme je suis une bonne élève, j’ai fait un bilan de compétence et je me suis autorisée à écrire pour moi. C’est là que j’ai commencé à écrire mon blog Madame Meuf, c’était un exutoire pour me marrer. #ITW PLUMÉE Comment s’est passé le début de l’écriture ? Je me suis formée à mort à l’écriture dramaturgique, j’avais besoin de ce genre de truc pour me rassurer. Tu as ton podcast Madame Meuf lancé en 2020 avec BABABAM, écrire pour un format audio, ça signifie quoi pour toi ? Madame meuf, c’est mon petit sheitan !Je me sens très libre sur le podcast, j’ai trouvé mon ton, je m’amuse beaucoup, ça m'a pris du temps mais j’ai trouvé mon style. J’ai toujours des idées et c’est une vraie liberté de format. C’est pas comme la scène où tu as une pression du rire. C’est le plus proche de moi, il y a moins d’injonctions à ce que je dois faire et j’adore cette immédiateté. Tu as aussi écrit un spectacle où tu es seule sur scène, quelle différence existe-il en termes de création de contenu entre ton blog et ton podcast ? C’est très différent la scène.. Quand je suis arrivée avec un premier jet de spectacle, un producteur m’a dit « ce qui me plaît c’est ce passage là, ces 10 minutes là ». 10 minutes à la base qui sont devenues tout le Spectacle. Il faut vite arriver à se dire « qu’est ce qui pourrait m’amener à autre chose… Chez les artistes, ce qui attrape les gens, c’est ta particularité, ton point de vue. « If it’s true, you’ll find the funny » petite référence, à la série The Marvellous Mrs Maisel. Il faut en effet absolument trouver sa propre voie. Et puis avec un spectacle, c’est plus que de l’écriture, il y plus de contraintes, de la technique, du temps de respiration, le corps, c’est plus engageant. Comment as-tu trouvé ta voie artistique ? Ça m'a pris du temps d’assumer qui j’étais sur scène. Moi, j’aime qu’il y ait du corps, que cela véhicule des valeurs et des convictions. C’est un grand saut dans le vide, c’est difficile d’arriver à auto-incarner qui tu es vraiment. Au début, les silences sur scène, les trucs qui ne sont pas marrants, la tenue que tu n’assumes pas, c’est compliqué. Ça va mieux maintenant. J’ai aussi plein de choses à dire, plus je mords les mots avec plaisir, plus je les mange avec plaisir, c’est un vecteur de liberté énorme. Alors ton flow, plutôt podcast/scène/écriture ? Moi j’adore écrire, c’est le truc qui m’amuse le plus et raconter des conneries je crois. Quel est ton dream job ? Écrire une série télé et un roman. J’aime toutes les formes d'écriture, l’observation j’adore les tourments, j’ai envie de raconter et d'incarner les choses. Et pour finir ta playlist audio ? Gamberge de Christine Berrou (sur la créativité) Chemin de la philo, et les chemins de la connaissance. Montaigne, avait tout compris,pas besoin de podcasts en développement personnel. Enfin, Qui m’a filé la chlamydia d’Anouk perry.

MAI 2023
#9_ON A RENCONTRÉ KATIA SANEROT
Directrice générale de Louie Média
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“J'ai hâte qu’on ait le “Aaron Sorkin“ du podcast, et que demain nos fictions soient comparées à “Succession”, “The newsroom” ou “White lotus”

Katia a 36 ans, elle a passé 10 ans au sein du groupe Figaro, dont elle a accompagné la transformation digitale à différents postes.C’est dans le cadre de ses activités professionnelles, qu’elle s’est connectée au monde du podcast. Elle a rejoint en janvier 2020 Louie média aux côtés de ses fondatrices, Charlotte Pudlowski et Mélissa Bounoua comme Directrice Générale.

Retour sur son parcours incroyable, ce qui l'anime au quotidien et la touche dans le podcast. Une interview inspirante d'une passionnée par la création et l'humain. 

#ITW WHO ARE YOU ? Ton parcours ? J’ai une formation en école de commerce (master spécialisé média de l’ESCP), j’ai toujours voulu travailler dans les industries créatives. J’ai tout de suite compris que je n'étais pas une artiste en tant que telle, pas une autrice, mais passionnée par la création. J'ai commencé au départ chez Marie-Claire International puis j’ai rejoint le Groupe Figaro pour m’occuper des partenariats, puis en tant que responsable du business development. J’ai été nommée par la suite éditrice digitale, puis Éditrice de l’ensemble de la marque Madame Figaro, avant de rejoindre Louie Média début 2020. D'où vient ton intérêt pour la création ? De ma famille ! J’ai un père qui a beaucoup travaillé dans les médias. Toute mon enfance, j’ai été lectrice, mais aussi observatrice, j’ai toujours assisté aussi de loin à ce qu’était la création média, le tissage du lien entre l'émetteur média et le récepteur. Et ma mère est comédienne et autrice. J’ai toujours aimé les arts et j’ai une admiration immense pour les artistes et créateurs. Et j’ai trouvé, pour ma part, une grande liberté sur les supports digitaux. Comment est né ton attrait pour le digital ? Je suis un peu geek, je crois. Déjà au lycée j’ai travaillé sur un site internet sur les séries télé. Je faisais partie du fan club de “Friends”, j’ai appris l’anglais avec Friends, j'avais les K7 VHS, j’étais passionnée par le storytelling à l’américaine. J’ai commencé à écrire des newsletters pour un site de série, puis créé le premier site français sur la série Roswell. J’ai alors tout appris toute seule, dans ma chambre d’ados. J’ai même appris à coder. Clairement à l’époque, ces compétences et cette culture n’étaient pas des éléments valorisés par la société, ni par les adultes, ni par les jeunes. Ça ne m’a pas aidé à traverser cette phase complexe de l'adolescence, j’ai mis tout cela sous cloche, avant de l’assumer de nouveau à la sortie de mes études. Comment es-tu tombée dans la marmite “podcast”? Pendant mon premier congé maternité, j’étais un peu seule, je lisais beaucoup et j’ai commencé à écouter des podcasts. Mon premier, c'était Start-up de Gimlet, j’écoutais aussi Nouvelles Ecoles, Transfert. Ça a été un véritable déclic pour moi, sur l'approche, l’intimité, les formats, la créativité, la liberté et le temps que cela offrait. C’était une évidence. Je me suis dit : “C’est le futur des médias! ” Et quand je suis revenue de congé maternité, je voulais faire les podcasts de Madame Figaro ! La première connexion entre toi et Louie média ? Un message sur twitter à Charlotte, on a ensuite bossé ensemble avec Louie Media pour Madame Figaro, c’était un vrai match, une même compréhension des enjeux éditoriaux, une belle complémentarité. Le déclic pour les rejoindre ? Elles m’ont conviée à dîner, fin août 2019. Je ne cherchais pas à partir de mon job, elles préparaient une nouvelle étape pour Louie Media, à structurer la société. Elles cherchaient quelqu’un avec qui écrire la suite. Elles m'ont alors proposé de les rejoindre. C’était un vrai choix de venir chez Louie, le plus simple et le plus dur en même temps. Comme dans Friends quand Ross doit choisir entre Rachel et Emilie. C’était totalement risqué. Je sortais de mon confort. Un choix audacieux, mais c’était totalement une évidence pour moi. Ton questionnement à l’époque ? Est-ce que ce duo va pouvoir devenir un trio ? Il faut dans l’association avoir un respect mutuel très fort, une complémentarité, une admiration. Tu fais quoi aujourd’hui ? Je gère l’entreprise de manière opérationnelle sur l'ensemble des services et des fonctions, et je fais en sorte qu’on suive la feuille de route et la stratégie définie. Je veille à l’équilibre et au développement. Qu’est-ce qui te fait vibrer dans ton job ? Le développement. Partir d’une idée qui vient des tripes d’un.e auteur.ice, qui raconte quelque chose de l’humain, de la société, de qui nous sommes, avec une singularité forte, une mise à nu, une mise en danger presque. Quelque chose qui surprend, qui étonne, qui allume une petite étincelle. Mon rôle est alors de rendre cela possible, de trouver des solutions pour que les auteur.ice.s et créative.f.s trouvent leur terrain d’expression, qu’on trouve les financements, le bon réceptacle et que ce projet soit entendu par un maximum de gens. Et ce que j’aime, c’est aussi trouver de nouvelles façon de rendre les projets possibles. Quand ce n’est pas un projet avec une évidence commerciale ou un concept marketing, c’est d’autant plus magique de trouver les bons partenaires avec qui rendre cela possible. Ce que j’aime, c’est être émerveillée par ces idées chaque jour, par cette équipe formidable, être challengée par de nouveaux défis. C’est ce qui me rend fière de bosser pour Louie Média. Comment tu te nourris ? J’adore les œuvres aux univers puissants qui touchent un grand public. Je suis très “mainstream” finalement. Une de mes œuvres coup de cœur plus jeune, c’était Harry Potter. Ça vient nourrir la société, ça nous questionne sur notre quotidien, ça vient changer les comportements, et ça nous touche à différents points. Comme Shonda Rime dans ses séries (Scandal, Grey’s anatomy, etc.), elle offre une lecture de la société autour d’une culture mainstream. Ce que j’aime aussi, ce sont les contenus très anglés et très universels. Sinon, je me nourris de tout et surtout des autres. J’adore travailler en équipe, j’adore la dynamique créative que cela offre, j’adore être challengée par différentes personnalités, et concilier différents points de vue. Au quotidien être en contact avec les équipes de Louie Media, les partenaires, les clients c’est ce qui me nourrit aussi. # ITW PODCAST IMPACT Ecoutes- tu des podcasts? J’en écoute bien sûr et je pleure beaucoup en les écoutant ! C'est le média qui me fait le plus pleurer. Parfois, j’écoute des podcasts de manière boulimique, parfois moins. J’adore être surprise. Je me souviens du premier épisode d'”Entre”, j'étais sur la ligne 8 et je me suis mise à pleurer dans le métro, il y avait une telle évidence entre le propos, la délicatesse du traitement, le format, la réalisation… De la même manière, en écoutant le podcast “Inside Kaboul” de Caroline Gillet ou “Des hommes violents" de Mathieu Palain, j’ai été bouleversée. J’adore vivre une émotion et que ce soit fort. Dans le podcast, on est dans un territoire tellement fertile et créatif. Tes attentes en termes de contenus? J’ai beaucoup d’attentes.Il y a encore beaucoup de choses à créer, notamment en fiction. J'ai hâte qu’on ait le “Aaron Sorkin“ du podcast, j’ai envie que demain nos prochaines fictions soient comparées à “Succession” à “The newsroom” ou “White lotus”. Ce sont des œuvres qui racontent la société avec nuances et intelligence. Le podcast a-t-il changé ta vie ? Bien sûr mais c’est surtout ce qu’il m’a appris sur mon métier et la façon de le faire. Apprendre la prise de risque, suivre ses intuitions, rester raccord avec ses principes, vivre dans le moment présent. C’est le média qui correspond le plus à la société actuelle au rythme, au besoin de repères, c’est le média de l’engagement au sens large. Moi, c’est le média qui me bouleverse, qui me fait me questionner et qui me fait grandir. Mais il y a encore tout à fait, tellement à structurer. Développer une entreprise dans un nouveau secteur, c'est rare, complexe et passionnant. Pour l’instant, je suis bien et au bon endroit… Ta vision d’un réseau comme W&P ? Très utile ! Ça fait partie de la structuration du marché, je suis convaincue qu'on se nourrit des uns des autres, on a besoin d’entraide, d’échanges informels, ça aide à créer de la communication. Un réseau, c’est un lieu de prédilection pour se forcer à se dépasser et pour aller au-delà de ses craintes et ses peurs, c’est important à la fois dans la vie de chacune et dans celle du podcast, c’est doublement utile et pertinent. Merci Katia !

MAI 2023
#8_ON A RENCONTRÉ SARAH MEFFERT
Senior Podcast Manager chez Amazon Music
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"Je serais ravie de voir encore plus de diversité dans les productions audio".

Ce mois-ci nous avons rencontré Sarah Meffert, la Senior Podcast Manager d’Amazon Music ! Comment Sarah, originaire de Hambourg, en est-elle arrivée à travailler dans les médias français ? Quelle est sa vision du marché du podcast pour l’avenir ?

Les réponses dans son interview !

#Parcours QUEL EST TON PARCOURS ? Je suis allemande, j’ai donc débuté mon parcours professionnel à Hambourg, en Allemagne. Pendant mes études en littérature, communication et gestion d’entreprise dans les médias et la culture, j’ai d’abord travaillé dans plusieurs musées, puis dans un groupe international dans les médias. C’est grâce à ce dernier que j’ai pu déménager à Paris en 2016 et découvrir les coulisses des médias français. D'OÙ VIENT TON INTÉRÊT POUR LES MÉDIAS ET LA CULTURE ? Dès ma petite enfance, j’ai toujours été attirée par les livres, les musées, le théâtre, les visites culturelles... Certainement parce que je suis introvertie et ça m’a permis de me ressourcer, de découvrir des nouvelles choses et de « voyager ». Pour moi, l’écoute de podcasts, de par la richesse et la multitude des sujets traités, est aujourd’hui un prolongement de ma curiosité jamais rassasiée ! COMMENT ES-TU ARRIVÉE DANS L'AUDIO ? J’étais déjà une grande consommatrice de podcasts quand j’ai saisi l’opportunité de rejoindre l’équipe audio chez Prisma Media dans un rôle de business développement. J’ai ensuite eu l’opportunité de lancer une application de podcasts et enfin rejoindre Amazon Music au lancement des podcasts sur le service en 2021. QUEL EST TON JOB AUJOURD'HUI ? Je pilote l’activité podcasts pour Amazon Music en France. Cela inclut entre autres la curation éditoriale, les relations partenaires, le lancement de nouvelles initiatives… etc. QU'EST-CE QUI TE FAIT VIBRER DANS TON ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE ? Ce qui m’a toujours fait vibrer dans mon job : les challenges qui sont aussi une occasion de satisfaire ma curiosité d'apprendre et, surtout, travailler avec des gens passionnés par ce qu’ils font. Et dans mon poste, j’ai de la chance d’avoir les deux. CE QUE L'ON NE SAIT PAS DÉJÀ SUR TOI ? (Une passion secrète, un péché mignon, un rêve caché, ou un plaisir coupable) Il y en a plein : ma passion pour mon petit chien, la décoration… et la télé-réalité Real Housewives. #Podcasts TU ES SENIOR PODCAST MANAGER, QUEL EST TON RAPPORT AUJOURD'HUI AU PODCAST ? QU'EST-CE QU'IL REPRÉSENTE POUR TOI ? C’est un élément central de ma vie, le podcast m’accompagne toute la journée, dès le réveil, dans les transports, au travail, en cuisine etc… Professionnellement, j’écoute presque tout et presque toute la journée. Mais je me réserve une heure avant le travail pour écouter des podcasts liés à mes envies « pour moi », souvent en anglais ou allemand. Actuellement j’adore les podcasts sur les projets de rénovations. QUELLE EST TA VISION DU MARCHÉ DU PODCAST ET TON REGARD SUR LA CRÉATION AUDIO ? J’observe la professionnalisation du marché depuis les dernières années. Je trouve que la création devient de plus en plus qualitative et exigeante, à la fois en termes de storytelling et des messages à faire passer. De plus, les voix et thématiques sont plus diverses, ce qui est génial. De nombreux créateurs de contenu émergent dans le podcast – une tendance déjà plus qu’établie dans d’autres pays - et démontrent qu’il y a un vrai intérêt des audiences jeunes pour ce format plus long, intime et personnel. Je serais ravie de voir encore plus de diversité dans les productions audio, notamment dans l’humour, afin de contribuer à la démocratisation du podcast auprès des audiences qui découvrent ce média. TA BEST PLAYLIST AUDIO ? UNE ÉMOTION LIÉE À L'ÉCOUTE D'UN PODCAST ? Ma best « playlist » inclut des podcasts qui me font explorer de nouvelles thématiques comme rencontrer des nouvelles personnes, se confronter à des nouvelles idées… Elle est autant composée de documentaires comme « Cléopâtre, le génie politique » (France Inter) ou « L’Affaire » (Paradiso Media) que de témoignages comme « Transfert », « Super Green Me » ou encore « Le Chantier ». #Réseau AMAZON MUSIC EST DEVENU SPONSOR DU RÉSEAU WOMEN & PODCASTS, POURQUOI AVOIR DÉCIDÉ DE SOUTENIR LE RÉSEAU ? Quand Mélanie, Céline et Chloé m’ont parlé du réseau pour la première fois, j'ai tout de suite aimé l’approche : proposer des moments d’échange pour se rencontrer, s’inspirer et s’aider dans un contexte bienveillant ainsi que de rendre les femmes dans le podcast plus visibles. Amazon s’engage en faveur de la diversité et de l’inclusion et je suis personnellement impliquée dans le groupe d’affinité Women@Amazon. Nous veillons à être représentatifs d'un large éventail de voix dans les mises en avant de podcasts. Soutenir le premier réseau de femmes du podcast en France nous paraît donc une évidence. QU'EST-CE QU'AMAZON MUSIC PEUT APPORTER AUX FEMMES DU RÉSEAU W&P ? Nous nous associons à W&P notamment pour permettre aux femmes dans le réseau d’avoir les bons outils pour se lancer, se professionnaliser et pour réussir. Au quotidien, nous travaillons en étroite collaboration avec les podcasteurs, établis et émergents, et sommes heureux d’intensifier cette relation avec les réseaux W&P. Concrètement, nous souhaitons aider à étendre le réseau de W&P et à faire connaître les nombreuses femmes formidables dans les podcasts, ce que nous espérons pouvoir faire grâce aux opportunités éditoriales chez Amazon Music. QUEL MESSAGE SOUHAITES-TU FAIRE PASSER AUJOURD'HUI ? “Nothing is impossible, the word itself says ‘I’m possible’!” — Audrey Hepburn

AVRIL 2023
#7_ON A RENCONTRÉ MARGUERITE DE RODELLEC 
CEO & Cofondatrice de MedShake Studio, un studio de production de podcasts spécialisé dans la santé
 

ITW LOVE AT FIRST SIGHT L’audio c’est quoi pour toi au départ ? Un coup de foudre ! J’avais 19 ans, j'étais à la fac et j'ai rejoint VL média où je couvrais la culture. J'avais une chronique où je racontais ce qui se passait dans le futur au niveau innovation et tech. Un truc un peu loufoque. La première fois que j’ai posé le casque sur mes oreilles, j’ai eu un retour sur ma voix et ça a été un coup de foudre immédiat. T'écoutais quoi à l’époque ? La matinale d’ NRJ puis, FG, Nova, je voulais bosser soit chez Nova et Arte .. (rires) C’est quoi le déclic pour te lancer dans le podcast ? Un deuxième coup de foudre ! J’étais sur un salon professionnel et je cherchais des sujets de santé. Et là, j'ai rencontré Anca, elle était docteur en pharmacie. Je l’ai vue, je ne sais pas ce qui s’est passé mais elle était tellement sûre d'elle. Je suis allée vers elle et j’ai fait son portrait que je n'ai jamais publié… On a parlé 3h et on a décidé de lancer MedShake (un podcast de conversation avec une femme qui travaillait dans la santé). Anca est brillante, fonceuse, ambitieuse, c’est elle qui m’a donné confiance … #ITW HEART BEAT Pourquoi le sujet de la santé et notamment la santé des femmes ? Ce sujet me touche personnellement. Ma grand-mère était alcoolique mais sobre depuis 40 ans, elle m’en a toujours parlé librement, mais j’ai toujours senti qu’il y avait des tabous autour de la santé des femmes. Et j'avais des soucis de santé à l’époque, je cherchais des réponses à travers ça, je crois. C’est quoi ton rapport au podcast ? C’est ma passion et c’est un moyen d’aller mieux. On produit un podcast par exemple sur l'endométriose. Ça fait parler et ça fait du bien… Aujourd’hui, c’est mon job et je me sens légitime dans ce que je fais. T’écoutes des podcasts tout le temps ? Le matin j’écoute de l’actu info et j’écoute toute la journée des podcasts plutôt santé. J’ai lancé un site de recos de podcasts santé alors oui j’en écoute beaucoup (rires) https://www.podcast-sante.com/ site reco Quels sont les podcasts qui t’ont marquée ? “Ou peut être une nuit" de Louie Média, les podcasts de Victoire Tuaillon, "Transfert", “Une histoire d’amour sur un bateau” et d’autres bien sûr (“Nouvelle École”, “Entre” etc)… Est-ce que le podcast a changé ta vie ? Oui, je peux dire que le podcast a changé ma vie, je suis tellement heureuse aujourd’hui. C’est sans doute un peu naïf mais c'était un rêve quelque part. Ton rêve le plus fou dans le podcast ? Qu’on puisse se dire que des podcasts ont soigné des gens, une sorte de thérapie digitale. Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Raconter et écouter l’histoire des gens. Quand j’écris l’histoire des gens ou quand j’écoute un témoin comme dans un podcast qu’on produit sur le cancer du sein, ça me touche toujours. Qu’est ce qu'on te souhaite pour cette année ? Progresser encore et toujours. Être membre du réseau ça veut dire quoi pour toi ? Je suis hyper contente de faire partie du réseau. Dans le podcast, il y a plein de profils de podcasteuses, productrices très différentes. Les ateliers permettent aussi d'avoir des infos, de s’entraider. Je me sens bien et en sécurité dans un réseau de femmes. Je me sens comprise. Cela nous invite à remettre en question aussi notre travail grâce à d’autres perspectives. Et puis, on a jamais fini d’apprendre même si on est le plus gros studio (rires). Merci Margaux !

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"Le podcast, c'est un moyen d'aller mieux".

Marguerite, 31 ans, est la cofondatrice de MEDSHAKE STUDIO, un studio de production de podcasts spécialisé dans la santé.

Elle a été chroniqueuse rédac' chef, animatrice, elle a travaillé dans la tech, le marketing, la health tech, en labo de recherche...

La santé et l’audio sont 2 sujets qui animent son quotidien.

On a voulu en savoir plus !

AVRIL 2023
#6_ON A RENCONTRÉ JENNIFER HAN
Chief Marketing Officer chez Ausha
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"Je crois au pouvoir de l’entraide.

Si chaque femme - et globalement chaque humain - de notre industrie s’ouvrait à aider son prochain, même sans forcément de grande prétention, nous pourrions pousser le monde du podcast plus loin".
Les petits trucs qu’on ne sait pas sur toi ?
Je suis formée à la Pipérologie (étude du poivre) et j’en ai 68 dans ma collection.

Quand je ne suis pas aux fourneaux, je suis devant ma console. Je suis une geek-gameuse camouflée, fan de jeux vidéos, je termine bientôt Cyberpunk ! En vacances, je me détends à vingt mètres sous les profondeurs en pratiquant la plongée, c’est ma version de la méditation. Bref, je suis très “all in” que ce soit dans ma vie perso ou pro (rires) !

#ITW STORYTELLING C’est quoi ton “original story” ?  J’ai grandi à Paris au sein d’une famille d'immigrés d'origine chinoise. J’ai été élevée dans un schéma monoparental, ma mère était ouvrière à domicile et travaillait la nuit. Ma vie a commencé comme ça, par cette image de femme qui se doit d’être forte pour survivre.  Ta story pro ? J’ai eu la chance de faire des études supérieures. Grâce à mes stages, j’ai été rapidement recrutée chez L’Oréal. J’y ai passé 7 ans avec pas mal d’évolutions en interne mais dans les grandes lignes j’ai passé la moitié de ma carrière au siège International à imaginer et développer des produits de zéro pour les lancer à millions d’unités dans le monde entier. Et l’autre moitié de ma carrière au siège français, à commercialiser des marques et piloter leur croissance. J’adorais le job et j’ai beaucoup appris. Mais au fil des années, je ne me sentais plus à ma place, la culture et les valeurs de l’entreprise ne me convenaient plus et début 2019 je les ai quittés.  J’avais des envies d'entreprendre, j’étais passionnée de gastronomie et j’ai lancé un média digital culinaire “Culinariste” composé d’un magazine digital que je partageais avec une équipe de co-rédactrices et d’un podcast culinaire que j’animais. C’est pour cela alors que j’étais partie à la recherche d’un hébergeur,  que j’ai croisé la route d’Ausha. À cette époque, Maxime Piquette (le CEO) était seul avec 4-5 développeurs. Je suis rapidement tombée sur lui en contactant la start-up et on a eu un vrai “fit” professionnel. Aujourd’hui, cela fait 3 ans que je suis son bras droit en tant que Chief Marketing Officer. Nous comptons une trentaine de personnes dans nos équipes et avons créé des bureaux à Lille, Paris et bientôt New York ! Ta story audio ?  Mon attachement à l’audio vient de la radio que j’ai toujours écoutée presque quotidiennement. La radio m’a accompagnée toute ma vie et je crois que j’ai changé de chaînes à chaque moment différent de ma vie. Enfant, c’était Skyrock (par mon grand frère qui adore le rap). Ado, c’était le Moove puis Ouï fm. Etudiante c’était Radio Nova. Et aujourd’hui ? France inter. Ta story podcast ?  Mon rêve secret, c'était de créer une radio pirate. Aujourd’hui, c’est le podcast qui s’en rapproche le plus. Le média audio qui permet à n’importe qui de transmettre son message, quelle liberté ! C’est comme ça que j’étais devenue podcasteuse indépendante. Aujourd’hui, je suis devenue professionnelle dans le secteur.  J’aime écouter les podcasts qui traitent de sujets que tu n’entends pas ailleurs, sur d’autres canaux, comme “Entre nos lèvres” sur la sexualité féminine, ou les fictions audio comme “Frootch” avec un sens du réalisme que j’ai trouvé incroyable. #ITW WOMEN EMPOWERMENT Ton parcours en tant que femme ?  Je suis carriériste, mais à ma manière. Je déteste ce cliché qu’une femme pour réussir professionnellement doit être une brute soi disant “plus dure que les hommes” pour s’imposer. Je crois foncièrement qu’en tant que femmes nous avons des forces qui nous sont propres et sur lesquelles il faut fièrement s’appuyer. Par exemple, je crois que la sensibilité n’est pas une faiblesse, mais une force, qui nous offre des compétences qui peuvent s’avérer très utiles en business et en leadership.  Ensuite, la maternité a été une vraie étape. J’ai découvert qu’être une mère épanouie n’était pas incompatible avec mes ambitions professionnelles, voire je suis revenue de mon congé maternité encore plus efficace dans mon travail ! Pourquoi soutenir le réseau Women&Podcasts ?  J'ai tout de suite aimé l’approche du réseau et des co-fondatrices.  Ce qui m’a marqué lors de la première soirée W&P, c’est l’intelligence collective des femmes présentes, de s’affranchir des barrières compétitives et des intérêts individuels pour échanger de professionnelle à professionnelle, et cela, avec beaucoup de curiosité et de bienveillance.  Pour Ausha, ça faisait sens aussi. On est une startup donc évidemment que nous cherchons la croissance, mais pas sans âme. Avec Maxime, nous faisons au mieux à notre échelle pour contribuer en chemin, pour aider les voix moins entendues à se faire entendre. On était déjà engagés auprès des femmes avec plusieurs initiatives comme notre signature de la charte One in Three Women (qui lutte contre les violences conjugales faites aux femmes). Donc soutenir le premier réseau de professionnelles du podcast en France nous a paru comme une évidence. Qu’est ce qu’Ausha peut apporter au réseau ?  Un soutien financier pour que le réseau puisse se développer et servir à toutes. Nous avons la chance de compter dans notre communauté d’utilisateurs le plus grand nombre de podcasteuses en France (indépendantes ou professionnelles). Donc nous aidons aussi le réseau à étendre son rayonnement et sa notoriété.  Et ce n’est que le début de notre histoire, voyons tout ce qu’on peut faire pour aider le réseau à notre échelle. La solidarité est une des valeurs cardinales pour nous et nos équipes, donc le réseau peut compter sur nous ! Merci Jennifer ! 

AVRIL 2023
#5_ON A RENCONTRÉ CHÉRIFA AFIRI
Country manager chez Targetspot
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" Je veux aider toutes les femmes à s'imposer et à grandir "

ITW ITINÉRAIRE AUDIO DIGITAL
Quel est ton job aujourd'hui ? 

J’ai 48 ans et je suis Country Director au sein de l’adtecth audio Targetspot by Azerion, une plateforme de monétisation audio digitale.

Notre objectif est d'évangéliser les agences média et les annonceurs aux formats audio (live audio, podcasts replay et natifs, audio in game, audio in video, et toucher un nouveau mode de consommation.Targetspot, a été récemment racheté par Azerion, un groupe Européen de média.

Azerion est une plateforme technologique et de data au service des marques et agences qui regroupe tous les médias dans une solution publicitaire 360.
 

Comment intègres-tu le secteur de l’audio?  J’ai commencé dans le monde de la musique. J’arrivais d’Amiens, j’étais passionnée de musique et de cultures urbaines. Fan de rap américain, j’ai commencé ma carrière en 1993 en étant la présidente d’une association “ Black Queen" qui avait pour mission de faire connaître cette nouvelle culture dans “le Grand Nord” en organisant des concerts avec des DJ tels que Dee Nasty, Cut Killer mais aussi des rappeurs tels que Fabe, La Scred Connexion, La cliqua etc.... Le Mouvement hip-hop s'installe en France et je voulais m’inscrire dans cette culture mais avec difficulté car les femmes étaient sous représentées et devaient utiliser les codes masculins pour émerger. Ma première expérience fut dans le display en étant la stagiaire de 2 acteurs majeurs de la radio et du digital : Bruno Laforestrie et Cyril Zimmerman qui avaient fondé la première régie digitale française Hi-Media. Cette rencontre déterminante m’a permis de suivre Bruno Laforestrie dans une nouvelle aventure, le lancement de la Première Radio Hip-Hop Française, Générations 88.2, avec un stage non rémunéré (mais peu importe) en tant que Responsable de la Communication.  Quel est ton parcours ?   Après un stage au sein de Générations 88.2, j’ai eu la chance de croiser le chemin de Fabrice Milition & Christophe Wagnies (Fondateur du Magazine des Cultures Urbaines Radikal). Je suis devenue responsable communication et partenariats pour le magazine RadiKal avec mon premier CDI en poche!  J’ai participé au développement de la marque, au développement des partenariats avec les maisons de disques, le luxe, le retail etc... Fort de leur succès, les deux compères ont décidé de lancer un second magazine, Divine, un magazine Féminin pluriculturel et urbain pour les 20-25 ans. Mais ça n'a pas marché à cause d'une concurrence assez forte. Ensuite, j’ai travaillé chez Lagardère Publicité pendant 12 ans en diffusion audiovisuelle et planning avant de rejoindre Targetspot en 2013. Targetspot recherchait une responsable développement éditeur.. Je me suis dit “why not tenter l’aventure de  la start up”. Ça fait 10 ans maintenant.  Comment as-tu progressé et rebondit professionnellement ?  J’ai toujours rebondi. Après l’échec du magazine Divine, j’ai repris mes études en relations publiques, ce qui m’a permis de rentrer notamment chez Lagardère. Après Lagardère, j’ai aussi fait un MBA en stratégie digitale. J'aime me remettre en question et grandir.  Quelles ont été tes clés de réussite pour évoluer ?  M’adapter. Quand je suis arrivée chez Lagardère, tout était nouveau, je venais de la culture de la rue et de la débrouille. Il y avait une présidente à la tête mais l’environnement était très masculin, hiérarchisé avec beaucoup de process. J’ai appris les codes, créé mon réseau. J’ai travaillé mon langage, mon côté leadership. C’était un modèle qui fonctionnait à la méritocratie. J’ai pu en quelques années devenir directrice des opérations et couvrir le scope pluri-media, télé, radio, presse. #ITW EMPOWERMENT En tant que femme, comment as-tu vécu ton parcours professionnel ?  A l’époque, on n’était pas encore dans la sororité et pour la réussite des femmes, on n’avait pas encore les réseaux d’entraides ou la stratégie de la « courte échelle ». Les femmes devaient prendre les codes des hommes, on était obligées de se blinder et d'être égoïste. Ça a été très difficile pour moi. J’ai dû prouver que j’étais capable d’avoir des postes à responsabilité en étant femme et avoir de l’ambition sans redouter de poindre la réflexion « Elle a les dents qui raient le parquet ». J’adorais plus jeune écouter deux morceaux qui me donnait l’envie de continuer à me battre dans ce monde si difficile en tant que Femme mais aussi en tant que Chérifa. C’était  le morceau du rappeur Fabe « Rien ne stoppe mon avancée » et « la quête » de Jacques Brel qui m’ont accompagnée tous les matins pendant des années 😊.   D’où vient cette valeur féministe ?  Ma mère ne savait ni lire, ni écrire, elle était coupée du monde, avec une dépendance à mon père et ensuite à ses enfants. Elle avait une intelligence émotionnelle très forte qu’elle m’a transmise. Avec du recul, c’est elle qui m’a transmis le sens du travail et de l’indépendance. Et puis, je n’ai pas eu d’autre choix que de porter mes convictions. J’ai été élevée dans un schéma patriarcal, alors j’ai combattu tous les blocages pour me hisser et gagner mon indépendance. Les femmes à l’époque n’avaient pas le pouvoir. Moi, j’ai été le chercher. Aujourd’hui je suis féministe mais pas chienne de garde. Je veux aider toutes les femmes à s'imposer et à grandir.  As-tu vu les choses évoluer dans le temps ?   La donne a changé quand le digital est arrivé. Dans le digital, il  y avait une mixité de profils, de cultures et d'origines. En parallèle, la société a évolué notamment avec de nouvelles lois. Je suis aujourd’hui heureuse de travailler dans cet environnement, on est toujours en mouvement et ce n’est pas un univers normé, ça, c'est formidable ! Quel message souhaites-tu faire passer dans cette ITW ?  Je voudrais montrer que tout est possible! Je n’ai pas fait d’école d’ingénieur et pourtant je travaille dans le digital et j’adore la technologie. C’est la force de la curiosité et de l'ambition. Je pense en revanche qu’il y a encore du travail, dans le digital, beaucoup de femmes ont encore peur de certains biais. Par exemple, ça été compliqué pour moi d’avoir un enfant, je me suis posé beaucoup de questions sur ma grossesse et son impact sur mon parcours professionnel. Il faut encore lutter contre ce plafond de verre et le sous-représentation des femmes dans les boards ou organes de décision. Pourquoi soutenir le réseau Women & Podcasts ?  C’était une évidence d’accompagner ce réseau, de pouvoir aider les femmes à gérer leur carrière dans le secteur.  Qu’est-ce que Targetspot peut apporter au réseau ?   On peut apporter une aide, une expertise digitale, des conseils sur comment améliorer la partie business, comment bien monétiser les contenus.On peut aider aussi sur la partie légale, l’expertise publicitaire. En quoi le podcast est-t-il un média puissant ?  Ce sont des programmes intimistes sur des sujets nécessaires à appréhender. Le podcast natif est une parenthèse enchantée dans nos quotidiens. Qui peut nous aider professionnellement et personnellement, nous donner des clés dans notre quotidien. C’est un peu comme un compagnon de vie, il peut être coach, drôle, sportif  et tout ça, sans image mais avec beaucoup d’imagination. C’est finalement un média assez complet, une porte ouverte à toutes les possibilités. Ta playlist ? Pour ma fille, les podcasts de Paradiso Media « Histoires pour enfants à écouter » et « Les podcasts d’Auden » sur la plateforme Ausha. Pour moi, “Kiffe ta race", “Ose” et les podcasts en replay de Radio France notamment France culture et le replay « A voix nue ». Merci Chérifa ! 

MARS 2023
#4_ON A RENCONTRÉ SARAH TREILLE STEFANI
Comédienne, écrivaine (son livre … Journal cru et trop intime d'une fille qui voulait se taper la terre entière) et auteure / réalisatrice du super podcast Frootch.
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"Le podcast, c’est un peu comme le mec du fond de la classe sur qui on n'aurait pas misé un kopeck et qui finalement a tellement plus de choses à dire que les autres".

Sarah a 32 ans. Après 3 ans de design graphique à Grenoble, elle suit les cours Florent, devient professeur d’impro et se lance comme comédienne.
Elle se produit sur des scènes ouvertes et crée son one woman show “ Excusez-moi de vous déranger”.
Aujourd'hui Sarah est comédienne, écrivaine (Son livre … Journal cru et trop intime d'une fille qui voulait se taper la terre entière) et auteure / réalisatrice du super podcast Frootch.
On a voulu en savoir plus sur cette créatrice touche à tout...

#ITW LE PODCAST & TOI Le podcast représente quoi pour toi aujourd’hui ?  C’est un espace de liberté extraordinaire, je suis intimement liée au podcast, c’est comme un membre de ma famille, j'ai envie d'en prendre soin et de ne jamais le laisser tomber. C’est quoi le super pouvoir du podcast ?  Pour moi, il est capable de révolutionner nos habitudes et quelque part le monde. C’est un peu le mec du fond de la classe, discret, sur qui on n’aurait pas “misé” un kopeck mais qui finalement a un super potentiel et tellement plus de choses à dire que les autres.  Et le podcast ce n’est pas comme un roman, c’est de la culture accessible à tous.  Quel est ton rapport au podcast ?  J'écoute des podcasts surtout quand je m’ennuie… Ce que j’aime dans le podcast, c’est qu’on apprend toujours quelque chose. J’adore écouter les récits de vie, les témoignages de gens ordinaires. Est-ce que les podcasts te touchent ? Je suis une hypersensible, les récits sont tellement intimes, ça nous laisse imaginer… alors oui ça me touche ! Je me souviens de certains épisodes de “Transfert” au début très intenses pour moi. J’ai besoin aussi d’écouter des podcasts positifs, j’adore par exemple “Ex” d’Agathe Lecaron.  Le podcast a-t-il changé ta vie ? Oui forcément un peu... J’ai enfin eu de la reconnaissance dans le travail. J'ai eu une scolarité difficile, je n’arrivais pas à trouver de l'intérêt dans les cours et je me suis toujours sentie nulle. Là, j’ai pris confiance, enfin un peu.  Ta playlist “podcast” ever? Il y en a beaucoup :  "les braqueurs" d’Arté Radio, “ex” d’Agathe Lecaron, "Super héros" de Julien Cernobori, "Free from desire" de Paradiso…  #ITW CRÉATION Tu es d’abord comédienne, comment es-tu arrivée dans le podcast ?  Un jour, en 2017, j’ai trouvé sur mon iphone l’application Apple Podcast, j’ai appuyé et j’ai découvert une malle aux trésors. A l'époque, j’étais à Paris, je venais de finir les cours Florent. Je voulais réaliser des courts métrages mais j’étais très impatiente. C’est long, le cinéma. C’est mon impatience qui m’a fait basculer en quelque sorte. Réaliser un podcast, c’est instantané.Tout de suite, on peut être dans “le faire”. Pour moi, ça a été une évidence de tenter la réalisation sonore.  Ta toute première création sonore ? C’est un épisode très brut, une sorte de pilote. J’avais réuni chez moi des copains comédiens, on était 8, sans leur dire pourquoi. Ils avaient chacun un rôle, une sorte d’improvisation ou de jeu de rôles. Je voulais tester le vrai. Et pendant toute une soirée, j’ai enregistré ce qui se passait. Bon… on a fini bourrés et avec des milliards de rushs. L’épisode n’est jamais sorti mais ça a confirmé mon envie de faire des fictions sonores (rires). Tu nous racontes l’origine du concept de Frootch ? J’avais plein d’idées de fictions mais je voulais faire une production proche du réel. Mes inspirations sont les films de Maïwenn, les premiers films de Xavier Dolan (Les amours imaginaires, J’ai tué ma mère), Platane, Fleabag et le déclic, la série 10%, c’était tellement novateur.  La création, ça vient d'où chez toi  ?   Petite, j’étais obsédée par le dessin, je voulais être styliste. J’aimais aussi déjà l’impro. Quand on allait se promener en montagne le week-end avec mon père et ma sœur, on jouait au cadavre exquis à voix haute, j'adorais ça. Et plus tard, mon père m’a acheté un journal intime, ça a été  le début de l’écriture et de son pouvoir libérateur. J’ai toujours aimé l’idée de construire une histoire, comme on réalise un dessin.  T’écris où ? J'écris seule en intimité. Parfois, je prends mon dictaphone et ça me permet de voir comment j’avance dans ma vie, de ne pas attendre.  Tu dessines toujours ? Oui, des portraits de femmes qui ont du caractère et qui ne rentrent pas dans la norme.  Tu es comédienne, c’est quoi la différence entre ton jeu sur scène et dans un podcast ?  En fait, il n’y a aucune différence, j’ai une seule devise : ne jamais jouer en studio et 2 règles, celle du “ici et maintenant” et de ne jamais juger son personnage.  Tu nous racontes une anecdote de tournage ? Pendant la saison 2, Jerome Niel est venu chez moi pour jouer une scène. On devait passer 3 heures à jouer une date entre deux personnes qui se découvraient. Il devait jouer le mec bien, je devais jouer la fille un peu gênée.Quand il est parti je me suis dit "Wow… cette date s'est vraiment vraiment bien passée" et puis je me suis rappelée que c’était une fiction. En fait, le procédé de tournage de Frootch est tellement immersif qu’on peut parfois s’y perdre.. Et entre la scène, le podcast, le cinéma… ton cœur balance ?  J’aimerais faire du cinéma bien sûr. Je suis fan du podcast. J’aime aussi les comédies musicales, j’adore chanter. Ça, c'est un rêve enfoui un peu fou. J’ai commencé d’ailleurs à écrire des chansons. Ma playlist musique du moment : UTO, MOU et Simon and Garfunkel… Je crois que je veux tout faire (rires).  Frootch, alors saison 4 ou pas ? Récemment, j’ai monté une vidéo des meilleurs moments pour les réseaux. Je crois que j’ai encore envie, ça m’a rappelé à quel point le procédé de tournage et mon rôle de réalisatrice dans ce podcast me procure une joie immense. Tu fais partie du réseau Women & Podcasts, t’en penses quoi ? Je suis pour à 10 000 pour cent… On se lie et on s’apporte nos tips, c’est important de s’épauler... Merci Sarah 🎙️ SON PODCAST  Frootch

MARS 2023
#3_ON A RENCONTRÉ CAROLINE VIGNEAUX
Ex-avocate, humoriste, comédienne, autrice…
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"Quand tu te lances dans un projet, il y a toujours des gens pour te dire “tu ne peux pas faire ça”. Moi, je fais ce que je veux".

Caroline a dix ans. Issue de la petite bourgeoisie provinciale, elle est « trop » : trop bruyante, trop remuante, trop volubile pour ce milieu paisible où le silence est d’or.
Un jour, elle découvre Jacqueline Maillan dans la pièce Croque-Monsieur. C’est une révélation. Elle est désormais convaincue que le rire est également un droit pour les femmes et qu’on peut faire de son exubérance un métier.
Caroline vient de lancer son podcast et on a eu envie d'en savoir plus...

#ITW PODCAST LAUNCH Quel a été le déclic pour lancer ton podcast CoachCast?  Il y a eu plusieurs déclics. Le premier : j’ai fait beaucoup de podcasts en tant qu’invitée comme “La leçon” avec Pauline Grisoni, et “Génération Do it yourself “avec Mathieu Stefani,   et le podcast m’a paru simple à réaliser. Je me suis dit “c’est possible”. En parallèle, je travaillais sur des projets où je dépendais de diffuseurs ou de chaînes, j’avais envie de gérer un projet de A à Z.   Il y avait aussi mon envie d’essayer de rendre mon passage sur terre utile. Je voulais qu’on invite ceux à qui on ne donne pas la parole. Et la question du changement de vie est venue naturellement. Beaucoup de gens viennent me voir régulièrement sur ce sujet,  je leur apporte mon expérience, je les aide parfois à faire sauter certains verrous, c’est quelque part vertueux. Tu parles de démarche vertueuse, c’était important pour toi?   Ce n’est pas quelque chose que j’ai théorisé. Je suis optimiste de façon instinctive et avec les aléas de la vie, j’ai cherché des solutions spirituelles, j’ai trouvé notamment un mouvement sur l'énergie positive. Il y a toujours une possibilité de voir le positif même au milieu du drame. Un changement de vie ce n’est pas simple, on a souvent envie d’abandonner. Si je peux aider les autres à tirer du positif avec ce podcast, c’est génial.  Comment as-tu auto-produit ton podcast ? J’ai appris. C’est comme la première fois où j'ai voulu faire un film. Je me suis dit comment faire. Il faut d’abord un scénario. Alors j’en ai écrit un, puis deux, puis trois et le troisième a marché. J’ai ensuite réalisé mon film. La persévérance fonctionne toujours. Pour le podcast c’est pareil. On s’est renseigné, on a défini l'angle, le discours, le visuel et on a produit les épisodes avec mon assistante.  Avant de lancer ton podcast, quel était ton rapport à l’audio ?  J’ai toujours aimé l’audio. J’écoutais la radio plus jeune et j’ai été longtemps chroniqueuse radio. L’audio c’est différent, il faut savoir mieux poser sa voix, créer des concepts simples, clairs. Il n’y a pas de visuel pour maintenir l’attention. J’adore les mots et ce qu’on peut en faire.  Quel plaisir prends-tu à faire ce podcast ?  C’est très jouissif de créer un objet et j’ai une liberté totale, ce qui correspond à qui je suis. J’aime être libre, j’écris seule, je mets en scène, je suis humoriste, une personne humaine, une maman. Quand tu te lances dans un projet, il y a toujours des gens pour te dire “tu ne peux pas faire ça”. Moi, je fais ce que je veux. #ITW NON-CODÉE  Dirais-tu que tu n’aimes pas les codes ?  Il y a des codes qui sont importants : le respect, aimer son prochain.. Mais certains codes qui t’imposent d'être quelqu’un d'autre, non.  Sortir du cadre fait partie de ton parcours ?  J’ai été élevée dans une famille traditionnelle catholique patriarcale. Je ne rentrais pas du tout dans le moule. Je parlais trop, j’étais trop expressive. Je suis ensuite devenue avocate, mais au bout d’un moment c’était l’enfer. Je me suis dit “ je suis en train de mourir pour des gens qui ne viendront pas à mon enterrement.” J’ai eu un déclic et  j’ai changé de vie.  As-tu toujours été féministe ?  Au départ, j’’avais une image de la femme construite par mon éducation, avec beaucoup d’injonctions et de normes. Quand j’ai vécu du sexisme dans ma vie professionnelle, je me suis dit : “ j’aimerais tellement être un garçon”. J’ai alors compris que ce sentiment d’injustice était lié à mon sexe. Le féminisme, c’est comme le racisme, c’est simplement la moitié de l'humanité qui demande les mêmes droits que l’autre moitié. Je suis féministe et très engagée sur ce sujet. J’ai notamment écrit et réalisé le film  FlashBack , une comédie historique sur l’évolution du féminisme. J’interviens dans des écoles sur ce sujet et je diffuse le film pour sensibiliser la nouvelle génération. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour déconstruire certaines idées reçues.  Pourquoi as-tu rejoint le réseau Women & Podcast ? Je trouve la sororité magnifique comme l'entraide. J’ai tellement vu de femmes se planter, se détester, se mettre en concurrence, je n’ai jamais compris pourquoi. Je remercie le réseau W & P de m’avoir aidée il y a quelques semaines et je suis très heureuse d’aider en retour. La sororité, ça dépasse sa propre existence et son propre objectif.  Tes prochaines actus ?  J’écris mon prochain spectacle, c’est un saut dans l’inconnu. Le podcast me fait d’ailleurs du bien, c’est tangible, alors lors que la création d’un spectacle, c’est le néant. Je suis aussi en train d’écrire un livre sur le changement de vie, celui que j’aurais aimé acheter à l’époque. Qu’est ce qu’on te souhaite ?  Que le podcast apporte plein d’énergies positives aux gens qui l’écoutent. ​ Merci Caroline pour ton énergie SON PODCAST  CoachCast By Caroline Vigneaux Chaque mardi, Caroline Vigneaux “coachcaste” un ou une inconnu(e) pendant 20 minutes, en face à face, en lui donnant des conseils personnalisés pour l’aider à changer de vie et réaliser son rêve. 20 minutes pour transmettre de l’énergie positive et de l’espoir à ceux qui n’osent pas encore prendre leur destin en main;  FlashBack est disponible sur Amazon 

FEVRIER 2023
#2_ON A RENCONTRÉ MATILDE MESLIN
Journaliste spécialiste du podcast
 
Matilde Meslin _ Credit Julie Sebadelha.JPG
"Le podcast et la cuisine c’est pareil, tu sais que c’est bon quand tu as envie de le partager avec quelqu'un".

Matilde Meslin, 28 ans, est  journaliste et responsable éditoriale chez Slate audio.
Du Paris Podcast Festival à son job actuel et la production de Super Green me, en passant par Télérama, elle a fait du podcast l’élément central de sa vie professionnelle.
Est-elle critique, créatrice, auditrice accro, on a eu envie d’en savoir plus.
 
Crédit : Julie Sebadelha

​ITW PARCOURS AUDIO C’est quoi ton job ? Je suis responsable éditoriale de Slate audio, je suis journaliste, j'écris les articles et j’anime aussi “Sans Algo” (un podcast de recommandation de podcasts). ​ Tu voulais faire quoi au départ ? Je voulais être journaliste culturelle. J’ai fait une école de cinéma et une école de journalisme à Lille. Je voulais faire un métier où il n'y a pas de routine et j’ai trouvé !   Quelle est ta première rencontre avec le podcast natif ?  J’ai découvert l’application apple podcast quand je préparais l’entrée en école de journalisme. Ma première écoute, c’était "Hondelatte raconte” sur Europe 1, ensuite mes premiers natifs  “Transfert”,  “La Poudre” et Arte radio bien sûr “Les Braqueurs” … Je suis vite devenue addict et passionnée par l’univers. Mais c’est ma rencontre avec Thibault de Saint Maurice lors d’un stage qui a tout déclenché. Il m' a proposé de rejoindre son projet, il lançait le PPF. C'était parti !  Comment décrirais-tu ton rapport au podcast ?  C’est mon objet d’étude, mon outil de travail et en plus dans mon travail j’interviewe les personnes qui sont derrière tout ça. Il est au centre de tout. ITW 100% ÉCOUTES C’est quoi ton temps d’écoute par mois?  Entre 50 et 95 h. En 2022 : 992 heures et plus de 2000 épisodes. J’écoute tous les jours des podcasts sauf pendant les 5 semaines de vacances annuelles, là je coupe.  T’écoutes quoi ?  J'écoute de tout dans tous les formats francophones sauf peut être certains formats de développement personnel ou professionnel car c’est moins la ligne éditoriale de Slate. J’écoute beaucoup de documentaires, de fictions et quelques interviews… Tu prends toujours du plaisir à écouter ?   Bien sûr. Je prends encore du plaisir à l’écoute sinon je ne ferai plus ce métier, j’ai juste une écoute plus analytique qu’un auditeur lambda. J’essaye d’écouter en me posant des questions et en me demandant ce qu'ils apportent aux auditeurs. Je fais la majorité de mes écoutes comme tout le monde dans le métro, en faisant la cuisine, en marchant. Ton meilleur souvenir audio ? J’en ai plein ! Je me souviens d'un podcast “Un  été en Antarctique" pour France Culture. En l'écoutant j'ai ressenti une sensation de froid, j'ai vraiment voyagé, c'était assez fou … Plusieurs podcasts aussi m’ont fait pleurer comme "Tu voudras vivre” de Théo Boulanger sur la maladie d’Alzheimer. Ce qui est dingue avec les podcasts, c’est qu’on se rappelle toujours où on les a écoutés et dans quelles conditions.  Tes écoutes pénibles ? Il y en a forcément (rires). Ça fait maintenant 3 ans et demi que je fais ce métier, j'ai l'oreille de plus en plus exigeante. J'ai le souvenir d’une fiction où tous les personnages criaient sans cesse, pas facile. Il faut aussi que la fiction soit bien écrite et surtout pour le son, pas avec une vision télé ou cinéma. Pour l’instant, je fais peu de critiques négatives mais je vais commencer à en faire davantage (rires).  Ton podcast référence ou série culte? J’adore le podcast Cerno l'anti-enquête, c’est un mélange absolument parfait des genres et il s’autorise à se perdre, sa sensibilité est très rare. C’est inspirant aussi de s’autoriser à poser des questions philosophiques, d’intelligence sociale. Bref, j’ai écouté plus de 90 épisodes et je n'en ai pas marre…  Ton rêve de podcast le plus fou ? Je l’ai réalisé il y a 6 mois. Avec Lucas Scaltritti on a lancé “Super Green me”, un documentaire sur son expérience de transition écologique, que je produis.. Pour moi, c’est le podcast de la liberté qui complète une idée qu’on a fait germer un soir de confinement. On s’est éclatés, c'est un podcast qui a changé nos vies. Mon rêve serait de produire plus tard de bons podcasts mais j'aime ma place de curatrice aujourd’hui, on n'est que très peu en France, je suis une vraie privilégiée.  Ta devise ? Pas de devise mais plutôt des règles : écouter au moins 3 épisodes, tout écouter en vitesse réelle et ma vraie règle est de laisser sa chance à tout le monde. Qu’est ce que le podcast a changé dans ta vie ? Ça m'a permis de forger mes opinions politiques et ça a alimenté ma curiosité naturelle d'apprendre. Tous les jours, j’ai l’impression de rencontrer des gens. Ça nourrit ton cahier des charges de vie, je ne m’ennuie jamais c’est génial ! Qu'est- ce qui fait vibrer ? Écouter un podcast pendant que je cuisine. Le podcast et la cuisine c’est pareil, tu sais que c’est bon quand tu as envie de le partager avec quelqu'un. Tu fais partie du réseau women and podcasts, en quoi c’est important de faire partie de réseau ? Dans le secteur du podcast, les femmes ont un moyen d'expression avec des caisses de résonance, il y a plein de voix féminines, mais dans l’immense majorité  des cas, aux manettes des studios, ce sont des hommes. Pour moi, le prochain combat est sur le côté business, pas seulement éditorial. Le réseau peut permettre de créer des synergies des connexions et permettre à des femmes de se lancer. Merci beaucoup Matilde pour ta disponibilité

JANVIER 2023
#1_ON A RENCONTRÉ CLAIRE JÉHANNO
Créatrice de contenus / Autrice / Podcasteuse
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"Le podcast c’est le format de la liberté. Ça change tout d'être juste derrière un micro". 

Claire Jéhanno, 35 ans, aime les histoires.
Son parcours ? Des études de lettres, un job d’éditrice, un passage en agence
communication et aujourd’hui que du podcast, enfin presque.
Entre l’écriture, la lecture et l'audio, elle n’a pas choisi et n'a renoncé à rien.
On a décidé d’en savoir plus. 

Tu fais quoi aujourd’hui ? J’écris des podcasts pour les enfants, je produis des podcasts pour les marques c’est assez large et je travaille aussi pour les médias. RACONTE NOUS TES PREMIÈRES FOIS : ​ Ta première écoute audio ? J’allais plus jeune à la bibliothèque, je prenais des livres cd sur des contes traditionnels comme” les habits neufs de l’empereur”, je l’ai écouté 100 fois et puis bien-sûr il y a eu Marlène Jobert. Ton premier roman qui compte? Les “Marcel Pagnol” avant d’entrer au collège, j’en ai un souvenir lumineux. Je me suis rendu compte qu’un livre pouvait tout faire, t’emmener en vacances et te faire vivre des émotions … Je lisais tout le temps, même en marchant, oui, j’étais ce type d’ado (rires). Ta première rencontre avec un micro ? C’est arrivé pendant mes études, j’étais chroniqueuse dans une radio associative. J’étais en licence de Lettres, j’avais 20 ans et je passais plus de temps à la radio que sur les bancs de la fac. J’ai découvert l’univers de la radio dans cette émission et je suis devenue accro ! Tes premiers podcasts ? Ceux d’ Arte Radio (documentaires) Ton premier coup de cœur “podcastique” ? On est en 2018, j’écoute “Transfert”, “La poudre” mais mon coup de coeur c’est Julien Cernobori, Super héros. Ta première production audio? Il y a 5 ans , j’étais en agence de communication après avoir été éditrice. Les livres me manquaient. Je me suis dis qu’il fallait que je crée quelque chose qui me permette de parler de livres avec des gens. J’ai alors lancé Pile, le podcast bimensuel de conseils de livres. Ta première émotion liée au podcast ? C’est une rencontre ou plutôt des rencontres. En 2018, je rencontre Gregory Pouy (“Vlan”), Margaux et Céline (‘Entre nos lèvres”), Pauline Grisoni (“La leçon”), Hervé Haubold (Stéréolab). Le secteur du podcast devient un peu un lieu d’amitié, d’échanges et d’entraide. C’est génial! LE PODCAST EVER OR NOT ?  ​ Est-ce que le podcast était une vocation ? Je ne sais pas mais j’ai toujours su que je travaillerai avec les histoires. J’ai d’ailleurs aimé écouter les histoires avant de savoir lire. Personne n’est là par hasard dans le podcast. Quel est le déclic pour en faire ton métier ? En 2019, je produis “Pile” et je suis toujours en agence de communication. Ça fait un an et demi et je commence à fatiguer. Avec un ami, je réponds à un appel à projets de l’INA et on fait partie des 6 lauréats. On nous donne une bourse pour faire les recherches documentaires, écrire et réaliser une série de 7 épisodes de 20 min et là ça ne passe plus dans mon agenda. J’obtiens alors 2 mois de congé sans solde pour me consacrer à ça. Fin 2019, quand je reviens en agence, je me suis tellement éclatée que je me dis qu’il est temps que ça devienne mon métier. T’écoutes quoi en ce moment ? “Les pieds sur terre”, “Bookmakers”, “Entre nos lèvres”, “Heavyweight”, “Invisibilia” en autres.. C’est quoi le super pouvoir du podcast ? C’est un format libre car il n’ y a pas d’images. Ça change tout d’être juste derrière un micro. Ça libère les personnalités, elles ne pensent pas au regard qu’elles renvoient, on ne voit plus le statut. Le podcast, c’est qu’une voix , une histoire, j’aime bien ce retour à l’essentiel. Est ce que le podcast a changé ta vie ? Sans aucune hésitation, nouveaux amis, nouveau métier. Ça m’a donné aussi beaucoup de confiance en moi. Je me sens tout le temps évoluer, le podcast ça oblige à être en mouvement. Et le réseau Women & podcasts, tu en penses quoi ? J’adore l’initiative Women & Podcasts. Je me réjouis à l’idée qu’on apprenne à se connaître et de pouvoir se nourrir des unes et des autres. Tes projets en 2023 ? 2023, c’est une très grosse année pour moi… En plus de mes activités autour du podcast, j’ai un projet d’écriture très important qui va sortir au printemps et j’attends un bébé ..(rires) Merci beaucoup Claire pour ton sourire ❤️

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