top of page

HÉLÈNE VEZIER

​​“if it's true you‘ll find it funny.”

Madame-Meuf-large_edited.jpg

L'interview🎙

#ITW ORIGINAL STORY

 

D'où tu viens ? 

Je viens de Rouen (près de la gare), de la bourgeoisie de province. Quand j’étais petite, je voulais être avocate et majorette à la retraite. Je n’étais pas très travailleuse, ce qui m'intéressait, c’était l'entre classe. J’ai toujours été, un peu, l’intello contrariée. 

Après Sciences Po Toulouse, j’ai fait de la communication politique, pour moi, c’était suffisamment en surface et varié. Je me suis retrouvée à faire des stages au parlement, à la mairie de Paris, je suis devenue assistante parlementaire… et une fois que tu t’es spécialisée, bien, tu restes..

 

Et la création dans tout ça ? 

J’ai toujours fait du théâtre. J’ai même monté une compagnie, il y a 12 ans, c’était ce truc à côté qui me plaisait. Un jour, j’en ai eu marre que ma vie commence que “à côté”. 

 

Combien de temps as-tu mis avant de commencer

ta nouvelle vie ? 

Un peu moins de 15 ans, j’ai bossé sous Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron…  

 

Quand es-tu devenue Madame Meuf ? 

Avec mon congé maternité, j’ai pris du recul et puis le système politique m’avait dégoûté. Je pleurais tous les jours. Il y a eu un déclic et je suis partie. Comme je suis une bonne élève, j’ai fait un bilan de compétence et je me suis  autorisée à écrire pour moi. C’est là que j’ai commencé à écrire mon blog Madame Meuf, c’était un exutoire pour me marrer.

 

#ITW PLUMÉE 

 

Comment s’est passé le début de l’écriture ?  

Je me suis formée à mort à l’écriture dramaturgique, j’avais besoin de ce genre de truc pour me rassurer. 

 

Tu as ton podcast Madame Meuf lancé en 2020 avec BABABAM, écrire pour un format audio, ça signifie quoi pour toi ? 

 

Madame Meuf, c’est mon petit sheitan ! Je me sens très libre sur le podcast, j’ai trouvé mon ton, je m’amuse beaucoup, ça m'a pris du temps mais j’ai trouvé mon style. J’ai toujours des idées et c’est une vraie liberté de format.

C’est pas comme la scène où tu as une pression du rire. C’est le plus proche de moi, il y a moins d’injonctions à ce que je dois faire et j’adore cette immédiateté.

 

Tu as aussi écrit un spectacle où tu es seule sur scène, quelle différence il existe en termes de création de contenu entre ton blog et ton podcast  ? 

C’est très différent, la scène... Quand je suis arrivée avec un premier jet de spectacle, un producteur m’a dit « Ce qui me plaît c’est ce passage là, ces 10 minutes là ». 10 minutes à la base qui sont devenues tout le Spectacle. Il faut vite arriver à se dire « qu’est-ce qui pourrait m’amener à autre chose… Chez les artistes, ce qui attrape les gens, c’est ta particularité, ton point de vue. « If it’s true, you’ll find the funny » petite référence, à la série The Marvellous Mrs Maisel. Il faut en effet absolument trouver sa propre voie. Et puis avec un spectacle, c’est plus que de l’écriture, il y plus de contraintes, de la technique, du temps de respiration, le corps, c’est plus engageant. 

 

Comment as-tu trouvé ta voie artistique 

Ça m'a pris du temps d’assumer qui j’étais sur scène. Moi, j’aime qu’il y ait du corps, que cela véhicule des valeurs et des convictions. C’est un grand saut dans le vide, c’est difficile d’arriver à auto-incarner qui tu es vraiment. Au début, les silences sur scène, les trucs qui ne sont pas marrants, la tenue que tu n’assumes pas, c’est compliqué. Ça va mieux maintenant. J’ai aussi plein de choses à dire, plus je mords les mots avec plaisir, plus je les mange avec plaisir, c’est un vecteur de liberté énorme. 

 

Alors ton flow, plutôt podcast/scène/écriture ? 

 

Moi j’adore écrire, c’est le truc qui m’amuse le plus et raconter des conneries je crois. 

 

Quel est ton dream job ?

Écrire une série télé et un roman. J’aime toutes les formes d'écriture, l’observation j’adore les tourments, j’ai envie de raconter et incarner les choses.

 

Et pour finir ta playlist audio ? 

  • Gamberge de Christine Berrou (sur la créativité)

  • Chemin de la philo, et les chemins de la connaissance. Montaigne, avait tout compris, pas besoin de podcasts en développement personnel.

  • Qui m’a filé la chlamydia d’Anouk Perry. 

bottom of page