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Matilde meslin

Matilde Meslin _ Credit Julie Sebadelha_JPG_edited.jpg

Journaliste spécialiste du Podcast

​​“le podcast et la cuisine c'est pareil : tu sais que c'est bon quand tu as envie de le partager avec quelqu'un”

L'interview🎙

ITW PARCOURS AUDIO

 

C’est quoi ton job ? Je suis responsable éditoriale de Slate audio, je suis journaliste, j'écris les articles et j’anime aussi “Sans Algo” (un podcast de recommandation de podcasts).

 

Tu voulais faire quoi au départ ?

Je voulais être journaliste culturelle. J’ai fait une école de cinéma et une école de journalisme à Lille. Je voulais faire un métier où il n'y a pas de routine et j’ai trouvé !  

 

Quelle est ta première rencontre avec le podcast natif ? 

 

J’ai découvert l’application apple podcast quand je préparais l’entrée en école de journalisme. Ma première écoute, c’était "Hondelatte raconte” sur Europe 1, ensuite mes premiers natifs  “Transfert”,  “La Poudre” et Arte radio bien sûr “Les Braqueurs” … Je suis vite devenue addict et passionnée par l’univers. Mais c’est ma rencontre avec Thibault de Saint Maurice lors d’un stage qui a tout déclenché. Il m' a proposé de rejoindre son projet, il lançait le PPF.  C'était parti ! 

 

Comment décrirais-tu ton rapport au podcast ? 

C’est mon objet d’étude, mon outil de travail et en plus dans mon travail j’interviewe les personnes qui sont derrière tout ça. Il est au centre de tout.


 

ITW 100% ÉCOUTES

 

C’est quoi ton temps d’écoute par mois ? 

Entre 50 et 95 h. En 2022 : 992 heures et plus de 2000 épisodes. J’écoute tous les jours des podcasts sauf pendant les 5 semaines de vacances annuelles, là je coupe. 

 

T’écoutes quoi ? 

J'écoute de tout dans tous les formats francophones sauf peut être certains formats de développement personnel ou professionnel car c’est moins la ligne éditoriale de Slate. J’écoute beaucoup de documentaires, de fictions et quelques interviews…


Tu prends toujours du plaisir à écouter ?

Bien sûr. Je prends encore du plaisir à l’écoute sinon je ne ferai plus ce métier, j’ai juste une écoute plus analytique qu’un auditeur lambda. J’essaye d’écouter en me posant des questions et en me demandant ce qu'ils apportent aux auditeurs. Je fais la majorité de mes écoutes comme tout le monde dans le métro, en faisant la cuisine, en marchant.

 

Ton meilleur souvenir audio ?

J’en ai plein ! Je me souviens d'un podcast “Un  été en Antarctique" pour France Culture. En l'écoutant j'ai ressenti une sensation de froid, j'ai vraiment voyagé, c'était assez fou … Plusieurs podcasts aussi m’ont fait pleurer comme "Tu voudras vivre” de Théo Boulanger sur la maladie d’Alzheimer. Ce qui est dingue avec les podcasts, c’est qu’on se rappelle toujours où on les a écoutés et dans quelles conditions. 

 

Tes écoutes pénibles ?

Il y en a forcément (rires). Ça fait maintenant 3 ans et demi que je fais ce métier, j'ai l'oreille de plus en plus exigeante. J'ai le souvenir d’une fiction où tous les personnages criaient sans cesse, pas facile. Il faut aussi que la fiction soit bien écrite et surtout pour le son, pas avec une vision télé ou cinéma. Pour l’instant, je fais peu de critiques négatives mais je vais commencer à en faire davantage (rires). 

 

Ton podcast référence ou série culte ?

J’adore le podcast Cerno l'anti-enquête, c’est un mélange absolument parfait des genres et il s’autorise à se perdre, sa sensibilité est très rare. C’est inspirant aussi de s’autoriser à poser des questions philosophiques, d’intelligence sociale. Bref, j’ai écouté plus de 90 épisodes et je n'en ai pas marre… 

 

Ton rêve de podcast le plus fou ?

Je l’ai réalisé il y a 6 mois. Avec Lucas Scaltritti on a lancé “Super Green me”, un documentaire sur son expérience de transition écologique, que je produis.. Pour moi, c’est le podcast de la liberté qui complète une idée qu’on a fait germer un soir de confinement. On s’est éclatés, c'est un podcast qui a changé nos vies. Mon rêve serait de produire plus tard de bons podcasts mais j'aime ma place de curatrice aujourd’hui, on n'est que très peu en France, je suis une vraie privilégiée. 

 

Ta devise ?

Pas de devise mais plutôt des règles : écouter au moins 3 épisodes, tout écouter en vitesse réelle et ma vraie règle est de laisser sa chance à tout le monde.

 

Qu’est ce que le podcast a changé dans ta vie ?

 

Ça m'a permis de forger mes opinions politiques et ça a alimenté ma curiosité naturelle d'apprendre. Tous les jours, j’ai l’impression de rencontrer des gens. Ça nourrit ton cahier des charges de vie, je ne m’ennuie jamais c’est génial !

 

Qu'est- ce qui fait vibrer?

 

Écouter un podcast pendant que je cuisine. Le podcast et la cuisine c’est pareil, tu sais que c’est bon quand tu as envie de le partager avec quelqu'un.

 

Tu fais partie du réseau women and podcasts, en quoi c’est important de faire partie de réseau ?

 

Dans le secteur du podcast, les femmes ont un moyen d'expression avec des caisses de résonance, il y a plein de voix féminines, mais dans l’immense majorité  des cas, aux manettes des studios, ce sont des hommes. Pour moi, le prochain combat est sur le côté business, pas seulement éditorial. Le réseau peut permettre de créer des synergies des connexions et permettre à des femmes de se lancer.

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