MAthilde jehan &
marie stoffel
“C’est compliqué dans notre monde d’avoir des certitudes,
de se projeter sur ce qui va fonctionner ou pas. Un conseil
que je donnerai est d’écouter son instinct.”
L'interview🎙
Quel est votre parcours ?
Mathilde : J’ai rejoint l'ACPM il y a 3 ans. Avant cela, j'ai passé 15 ans chez Médiamétrie. Après mes études en école de commerce, au début des années 2000, j'ai été attirée par les possibilités de développement dans le secteur Internet. J'ai été séduite par la liberté de communication ainsi que par l'innovation que cela permettait, et ceci dans tellement de domaines. J'ai alors rejoint une start-up qui a d’ailleurs développé le premier moteur de recherche français…avant Google ! Nos équipes d’ingénieurs avaient également eu l’idée de développer une solution de tracking de la fréquentation des sites, cela m’a permis de commencer à appréhender le potentiel de la data sur Internet même si on ne parlait pas encore de data comme aujourd’hui.
Marie : Pour ma part, j'ai suivi une formation en communication et média à l'Edhec. Depuis mon enfance, j'ai toujours été fascinée par le monde de la communication, et j'ai commencé à travailler dans des petites structures et des start-ups. En 2020, j'ai rejoint l'ACPM en tant que responsable communication, où mon rôle est de développer et promouvoir la communication sur nos différents métiers (audience, diffusion et fréquentation) mais également valoriser et développer le mouvement #DemainLaPresse. Je m’occupe par ailleurs de la gestion des partenariats de l’organisation.
Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre l'ACPM ?
Marie : Comme je l'ai mentionné, le secteur des médias m’a toujours captivé. L'ACPM est une association qui touche un large public, et nous travaillons en collaboration avec des agences, des régies publicitaires et des annonceurs. Elle occupe une place centrale dans l'écosystème des médias.
Mathilde : Je suis tombée dans la marmite des médias plutôt par le côté tech et Internet à la base, mais ensuite j’ai été fortement intéressée par l’évolution des usages, les enjeux de la digitalisation pour les marques médias. L’ACPM, avec sa position de tiers certificateur, a une place importante dans le secteur des médias, et celle-ci est complémentaire des instituts de mesure et d’étude. On travaille avec l’ensemble des acteurs que ce soit technologiques pour les mesures, mais aussi avec les éditeurs, agences, ou régies, et cette vue 360 est très stimulante.
Votre rapport au podcast ?
Mathilde : Aujourd’hui, j’écoute des podcasts quasi quotidiennement. C’est devenu un réflexe quand je marche (je marche beaucoup), quand je prends les transports ou même chez moi. Je trouve que le podcast est vraiment un temps pour soi, c’est presque de la “déconnexion”. D’un point de vue professionnel, je développe avec mon équipe à l’ACPM la certification Podcast depuis 3 ans. On est très fier du travail accompli avec l’ensemble du marché ! Les classements ACPM sont devenus un baromètre, mais aussi une vraie référence pour la monétisation des podcasts. Le développement de cette certification m’a permis de découvrir les acteurs, le dynamisme, la créativité de ce média. Et si on revient à l’aspect technologique, il y a de très belles pépites françaises dans le secteur des podcasts et de l’audio en général !
Marie : Pour ma part, le podcast n'était pas un média que j'utilisais régulièrement, mais le confinement a changé la donne. J'ai découvert le podcast un peu par hasard, et depuis,il est entré dans mon quotidien. Écouter un podcast, c'est comme entrer dans sa propre bulle, une bulle positive qui crée une connexion intime avec un esprit collectif. À l'ACPM, où nous avons la certification podcast, j'ai également eu l'occasion de découvrir de nombreux acteurs de ce domaine. J'ai constaté une grande diversité et un écosystème intéressant, riche et bienveillant.
Votre première écoute de podcast ?
Mathilde : Comme beaucoup d’auditeurs de podcasts, il y a eu “Transfert”... Mais aussi pour ma part le podcast “Femmes puissantes” de Léa Salamé; et parmi les témoignages qui m’ont particulièrement marqués il y a celui de Lila Bouadma, professeure de médecine réanimatrice qui revient sur son parcours et la gestion du Covid ou celui de Christine Lagarde.
Marie : Transfert, et choses à savoir mes découvertes au début du confinement.
Votre Playlist ?
Mathilde : Je fais pas mal de zappings de podcasts pour en écouter le plus possible et découvrir au maximum les podcasts qu’on certifie dans nos classements, à côté de ça j’ai aussi quelques références. Parmi les podcasts que j’écoute le plus régulièrement, on retrouve dans ma playlist : Code source du Parisien, Métamorphose d’Anne Ghesquière, Vlan! de Grégory Pouy, Chaleur humaine du Monde, Le Monde devant soi de Slate, Émotions et Passages de Louie Média, GDIY de Matthieu Stefani, le Podcast de Pauline Laigneau…Le podcast qui marque est celui qu’on recommande autour de soi, celui que j’ai le plus partagé ces derniers mois est Super Green Me de Lucas Scaltritti et pour les parents cet épisode de Vlan! de Grégory Pouy.
Marie : Pour moi Hugo Décrypte de Hugo Travers, Chaleur humaine du Monde, Transfert de Slate, Canapé 6 places de Lena Situation, Sur le fil de l’AFP et Émotions de Louie média.
Votre rêve “podcastique” le plus fou ?
Marie : Avoir une mesure commune pour plus de clarté sur le marché !
Mathilde: En tant qu’auditrice, je suis parfois frustrée par les interfaces d’écoute…A quand une technologie pour révolutionner la découvrabilité des podcasts ?
Pourquoi être sponsor de Women and Podcasts ?
Marie : Lors du salon "Innov'Audio", nous avons eu l'occasion de rencontrer Mélanie, l'une des trois fondatrices de Women and Podcasts. Nous avons été immédiatement séduits par cette initiative, qui correspondait parfaitement à nos valeurs. Dans un marché en constante évolution, nous pouvons apporter des réponses et nous sommes fortement engagés en faveur de la diversité. L'ACPM a une solide stratégie en matière de responsabilité sociale des entreprises, et il règne une égalité parfaite entre hommes et femmes à la direction. Cet engagement est profondément ancré dans notre ADN, soutenu par nos collaborateurs, et personnellement, je m'investis dans des activités associatives en faveur des femmes. Il est essentiel de contribuer à l'évolution de la société dans cette direction.
Mathilde : Absolument, nous avons constaté que de nombreuses femmes prenaient la parole et étaient actives dans le domaine du podcast, s'appropriant véritablement ce média. Ce qui m'a particulièrement plu dans le projet, c'est l'énergie qui émane de l'association et son professionnalisme. Nous n'avons pas hésité un instant à nous impliquer. Si nous pouvons contribuer à promouvoir des modèles féminins, c'est d'autant plus positif.
Un conseil aux femmes du réseau ?
Mathilde : Tout d'abord, profitez de cette opportunité pour partager et échanger avec les autres membres du réseau. C'est un espace formidable pour grandir personnellement et professionnellement. D’un point de vue plus général, je pense qu’il sera de plus en plus compliqué dans notre monde d’avoir des certitudes, de faire des plans de carrière, de se projeter sur ce qui va fonctionner ou pas. Un de mes credos, et donc un conseil que je donnerai est d’écouter son instinct, ce qui revient finalement à ne pas trop suivre les conseils ! Et aussi rester curieux, ouvert, continuer à apprendre tout le temps !
Marie : Pour moi, le conseil le plus important serait de rester authentique et passionnée, de ne pas essayer de changer pour correspondre à une image préconçue ou d’essayer de se rattacher à une tendance juste pour la suivre, et surtout, ayez confiance en vous et persévérez !
Ce que l’on ne sait pas sur vous ?
Marie : J’avais plusieurs consoles de jeux et une légère addiction aux jeux vidéos par le passé, je pouvais annuler un dîner ou une soirée mais maintenant c’est plus modéré. 🙂
Mathilde : Pour continuer sur l’audio, je suis une adepte des applis d’auto hypnose (comme Deep Belief par exemple) ou de méditation (Petit Bambou évidemment…). Je dors avec le bruit de la pluie sur ma Google Home. Bref j’ai beaucoup de mal à rester dans le silence…Il faut que j’y travaille ;)